BTP : un gros coup de jeune sur la journée de la construction !


Economie


22 octobre 2019

Déficit d’image, crainte des parents de voir s’engager dans des métiers qui paraissent difficiles... Tout cela est connu, et pourtant, la construction et le BTP offrent de belles perspectives de carrières alors même qu’elles peinent à recruter des jeunes apprentis jusqu’au niveau ingénieur par alternance.
Pour montrer les opportunités aux collégiens et lycéens, la Fédération du BTP des Alpes-Maritimes a organisé sa 4ème journée de la construction au stade Allianz Riviera de Nice.

"Cette action est importante alors que ces jeunes vont devoir s’orienter" explique le vice-président Pierre Mario, qui a reçu près de cinq cents élèves à l’occasion de cette manifestation.

Benoit et Romain , compagnons du Devoir. (DR JMC)

Rien ne vaut les exemples : comme Benoît, Bac + 1 (lettres et sciences humaines à Aix), qui vient d’entreprendre une formation de tailleur de pierre chez les Compagnons du Devoir. Ou Romain, compagnon depuis quatre ans, qui se destine à travailler dans le haut pays. Pour l’heure, ce jeune homme arrive à 7h30 le matin dans l’entreprise Valtinée pour embrayer une journée de travail, et finit le soir à Don Bosco à Nice pour des cours de 20 à 22 heures. Des efforts consentis sans regret et même avec enthousiasme.
Dix-sept collèges du département ont répondu à l’invitation du BTP, des professeurs accompagnant leurs élèves pour visiter les stands et découvrir les formations proposées par divers établissements comme Léonard de Vinci à Antibes (Bac Pro et BTIS Génie civil et travaux publics), le CFA d’Antibes, le lycée Vauban et Don Bosco de Nice, Polytech de Sophia Antipolis. Les visiteurs ont pu découvrir d’autres jeunes en formation et les regarder travailler. "Souvent, ils n’ont aucune idée de nos métiers, cette journée a pour but de les éclairer et que la filière n’arrive plus en 2ème ou 3ème choix" précise Pierre Mario.
Alors, beauté du travail manuel ou choix plus intellectuel comme la conception en 3D ? Réponse dans quelques mois, après l’orientation.


Jean-Michel Chevalier