Intempéries : les assurances à la rescousse...


Economie


28 novembre 2019

Si la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ne fait pas de doute après les pluies diluviennes qui furent suivies d’inondations ce dernier week-end, se pose encore maintenant la question du périmètre qui sera retenu par l’état. Et qui conditionne la "qualité" du remboursement des dommages...

En venant sur place, au Muy et à Cagnes-sur-Mer, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a pu se rendre compte par lui-même de l’impact de la tempête sur les voiries (autoroute, routes et voies de chemin de fer coupées, éboulements, logements inondés ou démolis...)
Une situation suffisamment sérieuse pour que le Conseil départemental débloque une aide d’urgence, a annoncé ce lundi Charles-Ange Ginésy. Elle sera votée le 13 décembre lors de la prochaine assemblée, à la fois pour les particuliers (de 150 à 1 500 euros par dossier) et pour les mairies qui devront faire face à des dépenses imprévues à la suite des éboulements, nettoyage et réfection de chaussée, etc.

Il faut savoir que les voiries communales et celles du département ne sont pas couvertes par des assurances. Les réparations sont donc payées par le budget, donc par les contribuables...

En revanche, des biens tels que les bâtiments publics - écoles, gymnase, Ehpad etc. - sont garantis comme les habitations des particuliers par des compagnies privées. La procédure après dommage est la même : constat, visite de l’expert, estimation, remboursement sur factures.

Le matériel des pompiers - camions, engins de levage etc. - font également l’objet de contrats d’assurance classiques, signés après appel d’offres.
Moins dramatique que la catastrophe d’octobre 2015 qui fit vingt morts dans le département, cette tempête aura tout de même provoqué l’évacuation de près de 1 500 personnes tandis que 2 200 foyers ont été privés d’électricité.
Pour Charles-Ange Ginésy et pour le député Éric Ciotti, les aménagements réalisés par le Syndicat Mixte Inondations, Aménagement et Gestion de l’Eau (20 M€ par an, dont 50% à la charge du CD 06) ont permis de limiter les dégâts.

Des travaux qu’il faudra renforcer car les événements climatiques dévastateurs sont de plus en plus fréquents et destructeurs.

Des dégâts à la végétation aussi, ci-dessus sur la corniche fleurie à Nice. (DR JMC)


Jean-Michel Chevalier