Première de l’opéra PHAÉTON mis en scène et chorégraphié par Éric Oberdorff le 27 mars


Culture


6 février 2020

Tragédie en musique en cinq actes avec prologue chorégraphiée par le chorégraphe niçois !

Le chorégraphe Éric Oberdorff réalise ici sa deuxième mise en scène d’opéra, après le succès de la création de Seven Stones d’Ond ?ej Adámek, presenté en juillet 2018 lors de la 70ème édition du Festival d’Aix-en-Provence.

Pour cette commande de l’Opéra de Nice, il collabore pour la première fois avec le directeur musical Jérôme Correas, de l’ensemble Les Paladins, fin connaisseur de la musique du XVIIème siècle, qui dirigera l’Orchestre Philarmonique et le Chœur de l’Opéra de Nice

Éric a fait appel au scénographe Bruno de Lavenère pour les décors et costumes (ils ont ensemble plusieurs collaborations à leur actif) ainsi qu’au créateur lumière Jean-Pierre Michel.

Pour accompagner les 8 solistes et les 37 choristes présents au plateau, il a choisi de s’entourer de 8 danseurs & circassiens de sa Compagnie Humaine.

Note du metteur en scène

Phaéton / étymologie : brillant en Grec ancien

"Mythe abordé par les grands philosophes et écrivains de l’antiquité (Eschyle, Euripide, Platon, Aristote, Ovide, Virgile, Sénèque, Pline l’Ancien, pour ne citer qu’eux) avant de devenir l’objet de cette tragédie en musique composée en 1683 par Jean-Baptiste Lully sur un livret de Philippe Quinault, le destin de Phaéton est une histoire intemporelle et donc résolument contemporaine.

Si Lully en a fait une parabole sur le pouvoir et une ode à son maître le Roi-Soleil, il s’agit avant tout d’une fable rassemblant tous les ingrédients de la comédie humaine : un jeune ambitieux prêt à tout dans sa quête de gloire, une mère aveuglée par l’amour maternelle, une jeune amoureuse abandonnée, un père sacrifiant l’avenir de sa fille à ses ambitions, une caste dirigeante soucieuse de ses privilèges, un héritier jaloux et veule, un homme puissant mais père absent, une jeune femme se débattant pour conserver sa destinée en main, un plaidoyer pour empêcher la destruction de la Terre et de la Nature…
Définitivement une tragédie contemporaine !

© Bruno de Lavenère

Présentation

Tragédie en musique en cinq actes avec prologue
Livret de Philippe Quinault
Création au Palais Royal de Versaille le 6 janvier 1683
Chanté et surtitré en français

En France, l’Opéra a toujours eu trait au Pouvoir. Son éclat reflète la puissance royale, et ce n’est pas un hasard si la Tragédie lyrique « à la française » naît à l’époque de Louis XIV. Mais quelqu’un a fait de l’ombre au Roi-Soleil : le surintendant Fouquet. Il a offert au roi une fête somptueuse en son château de Vaux. Son ascension fulgurante a rendu jaloux le roi qui fait emprisonner le financier trop assuré de sa réussite.

Vingt ans plus tard, Lully met en musique la légende de Phaéton, qui voulut conduire le char de son père Hélios, le Soleil, incendia l’univers et fut foudroyé par Jupiter. En courtisan aussi avisé qu’il était bon musicien, Lully tint à faire de Phaéton un ambitieux et non un maladroit.

Le Roi-Soleil assista à toutes les représentations : la vengeance est un plat qui se mange froid… La Tragédie lyrique privilégiait le sens des paroles chantées à la pure virtuosité vocale, faisait alterner le chant, les chœurs et les divertissements dansés, jouait d’une machinerie sophistiquée. Ce fut une merveille d’équilibre entre les arts, entre les affects et les passions. Car Phaéton est aussi une histoire d’amour et d’amour du pouvoir. La Tragédie lyrique tint bon pendant deux siècles, jusqu’à la Révolution française et à la chute de la monarchie.

Distribution

direction musicale Jérôme Correas
mise en scène & chorégraphie Éric Oberdorff
assistant mise en scène Olivier Lexa
décors & costumes Bruno De Lavenère
lumières Jean-Pierre Michel
Théone Deborah Cachet
Clymène, Astrée Aurelia Legay
Libye Marie-Adeline Henry
Phaéton Mark Van Arsdale
Triton, Le Soleil, La Terre Jean-François Lombard
Epaphus Gilen Goicoechea
Merops, Saturne Frédéric Caton
Protée, Jupiter Arnaud Richard
les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Nice
les chanteurs du Chœur de l’Opéra de Nice
les musiciens de l’ensemble Les Paladins
& les artistes de la Compagnie Humaine : Luc Bénard danse, Inbal Ben Haim danse & aérien, Tommy Entresangle danse & roue cyr, Claire Indaburu danse, Emma Lewis danse, Rolando Rocha danse

Informations et réservationpar ici !


Valérie Noriega