De choses et d’autres, voire même davantage...


Economie


12 mars 2020

C’est la très sérieuse revue de la Société européenne de cardiologie qui l’affirme : la pollution de l’air est responsable de 8,8 millions de décès prématurés par an sur notre vieux continent, un score qui fait en comparaison passer le coronavirus pour un petit joueur. Ces décès pourraient cependant être évités si l’on remplaçait les combustibles fossiles par des énergies renouvelables propres. Mais c’est un vœu pieu, puisque des pays, comme nos voisins allemands, relancent l’exploitation du charbon... D’après l’étude, la pollution de l’air tue dix-neuf fois plus que le paludisme, neuf fois plus que le VIH et près de trois fois plus que l’alcool.
Santé !

Avocats, professeurs, journalistes, opposants emprisonnés, coup de force militaire... On ne se fait guère d’illusions sur le sens démocratique ni même humanitaire du puissant "patron" de la Turquie, Recep Tayyip
Erdo ?an. Mais dans la terrible affaire des réfugiés et migrants, force est de constater que l’Europe - à laquelle son pays n’appartient pas - le laisse bien seul face aux "problèmes" (le mot est faible) de la région. Comme la pauvre Grèce, qui doit se débrouiller avec un afflux de population dans ses îles. En revanche, pour donner des leçons à tout le monde, nous sommes toujours les plus forts...

"Candidat à rien" mais "voulant être utile", c’est du Manuel Valls tout craché. Désormais honni par ce qui reste de socialistes en France, battu aux municipales de Barcelone, l’ancien Premier ministre se verrait bien reprendre quelques responsabilités en France, si on lui demande gentiment. ça, c’est du Manuel Valls tout "crashé".

J’adresse toute ma sympathie au peuple américain qui traverse une si difficile épreuve. Déjà privés de foie gras, de nos vins surtaxés et de nos fromages, les voilà maintenant empêchés de recevoir les Européens sur leur sol car ces derniers sont potentiellement porteurs d’un virus "étranger". La bêtise, elle, ne connait pas de frontières.

La Cour de Cassation ayant requalifié en "salarié" un "chauffeur" Uber, la question qui agite (et fait peur !) aux plateformes est de savoir si l’URSSAF va en profiter pour réclamer les arriérés de charges sociales. Les sommes en jeu pourraient être considérables si l’organisme exécute une "requalification générale" pour les 28 000 conducteurs qui utilisent ce service. D’autant qu’il peut "remonter" sur trois années, plus celle en cours. Quand l’économie "collaborative" se heurte à l’économie "réelle" du vieux monde, qui fait encore de la résistance...

Post-scriptum : on ne vous parlera pas des dégâts économiques du coronavirus dans cette rubrique car ce sujet est bien triste, et la tristesse comme la bêtise est hautement contagieuse.


Jean-Michel Chevalier