Pendant qu’on dit du mal des autres...


Economie


19 mars 2020

Appréciant le confort du Kremlin et la vue sur la Moskova, ce bon Vladimir a eu l’excellente idée de proposer le prolongement de son bail jusqu’en 2036 à tête de la Russie en bidouillant un tantinet la constitution. 2036, au minimum, parce que qu’on ne voit pas ce qui pourrait retenir le nouveau tsar de Russie d’y rester ad vitam, sauf peut-être le coronavirus.
Voilà, en tout cas, qui devrait inspirer notre bon ami Donald Trump, tout près de signer un nouveau bail de quatre ans à la Maison Blanche. Dans la foulée, il pourrait aussi s’inspirer de Poutine en se faisant par exemple nommer à vie, parce que ce serait quand même dommage de s’en priver. Il ne lui reste plus qu’à oser, mais depuis les Tonton flingueurs, on sait qu’ils osent tout, et que c’est même à cela qu’on les reconnaît... Pour Donald, cela s’est confirmé depuis qu’il a "en même temps" relancé le bâtiment avec la construction (chaotique) d’un mur séparant les US du Mexique et plombé les compagnies aériennes en interdisant ses aéroports aux avions venant
d’Europe. Des alliés comme cela, il ne nous en faudrait pas davantage, et j’ai rencontré des Américains désespérés par l’image que projette leur pays. Dur, dur, quand même de passer de Barack à Dany...

Ce tsar devenu star me rappelle une histoire racontée par les Moscovites à l’époque de Brejnev. Ce dernier, faisant visiter à sa vieille mère ses palais, ses datchas et autres propriétés luxueuses, s’étonnait que cette dernière... ne s’étonnait pas de tant de luxe et de richesses. Il se vit alors répondre par l’auteure de ses jours : "Attention, Léonid, si les rouges revenaient..."

Diamants, affaire Bousquet, frais de bouche, virées nocturnes en scooter... Sans doute n’avons nous pas eu dans notre histoire récente, des monarques exempts de tout reproche. Mais ils sont quand même restés loin du niveau de quelques présidents US pris dans le Watergate, en délicatesse avec une jolie stagiaire ou survolant courageusement le Texas et le Nevada dans leur avion de chasse tandis que les petits copains de la même génération allaient risquer leur peau au Vietnam...

Il faut donc avoir un "bon de sortie" pour aller faire ses courses et promener le chien dans son quartier. Les personnes qui n’ont pas d’imprimante - il y en a encore, c’est proprement incroyable - peuvent écrire à la main leur "attestation de sortie dérogatoire"", à condition d’avoir sous la main un ordinateur pour recopier le formulaire mis en ligne par Monsieur Castaner. Et ceux qui n’ont pas d’ordinateur font vraiment preuve de mauvais esprit, ils n’ont plus... qu’à rester chez eux !


Jean-Michel Chevalier