Confinement : que vous soyez suisse, français ou norvégien…


Economie


20 mars 2020

Selon que vous soyez suisse ou norvégien, vous ne passerez pas le week-end dans les mêmes conditions...

Eux aussi confrontés au Covid, nos voisins helvètes qui n’ont pas jusqu’à présent décrété un « confinement total » ont encore le droit de quitter les grandes villes pour aller passer quelques jours dans leur résidence secondaire. Fondue et tartiflette au coin de la cheminée, pour ceux qui ont la chance de posséder un chalet ! A priori, ils pourront même y rester en confinement, comme les Parisiens qui ont choisi leur exil à Belle-Ile-en-Mer ou au fin fond de la Bourgogne.

Mais si vous êtes norvégien, en revanche, pas question d’aller respirer l’air pur des fjords : transgresser l’ordre vous coûterait 1 200 euros d’amende et dix jours de prison. Ce serait cher payé pour une part de hareng grillé dégustée dans votre cabane au fond des bois, dans le vent glacial galopant sur la lande désolée…
La perfection n’étant pas de ce monde, les Suisses propriétaires d’un chalet en France ne peuvent pas s’y rendre car ils n’ont, pas plus que nous, le droit de circuler dans notre beau pays. Comme tout un chacun, il leur faut répondre à l’article 1er du décret du 16 mars 2020 relatif à l’épidémie de coronavirus permettant un déplacement dérogatoire par motif professionnel, de santé, d’achat de première nécessité ou un motif familial impérieux.

Chez nous, « monter » à Isola, Valberg ou dans sa campagne n’est, pour l’instant, passible que d’un PV à 135 euros pour un déplacement non autorisé. Mais ce montant peut aussi être majoré, et multiplié par le nombre de passagers dans la voiture… Les forces de l’ordre ont toute latitude pour estimer la bonne foi des voyageurs. À Paris, quelques récalcitrants qui bravaient l’interdiction de sortie pour se balader sur les quais de Seine ont été placés en garde à vue. Les voilà maintenant bien confinés…


Jean-Michel Chevalier