6 avril 2020
Ils sont nombreux chaque jour à assurer leurs missions mais pas tout à fait "comme avant"
Les entreprises travaillent au ralenti. Beaucoup d’employés sont en télétravail.
Pourtant, certains sont toujours en activité et maintiennent leurs activités "comme avant".
La CCI Nice Côte d’Azur a lancé une enquête auprès des entreprises du département pour analyser l’impact du Covid-19 sur l’activité économique.
Sur 2 368 entreprises interrogées, 98,2% expliquent connaître actuellement un fort ralentissement de leur activité. Presque toutes ont mis une grande partie de leurs salariés en chômage partiel.
Toute l’équipe travaille. Les huit caissières sont en service chacune à tour de rôle. Les emplois du temps ont été arrangés pour celles ayant des enfants à garder. Le magasin a dû faire appel à trois salariés supplémentaires pour gérer les livraisons à domicile, en très forte hausse depuis deux semaines. Les clients continuent de faire leurs courses, mais la plupart préfère se faire livrer.
Le magasin est tenu un jour sur deux par les deux collaborateurs. Les clients sont rares, même si beaucoup d’entre eux avaient "fait leurs stocks" de paquets de cigarettes, de liquides de cigarettes électroniques, de feuilles à rouler, de tabac, etc. au début du confinement. Depuis, les ventes ont beaucoup diminué. Les livraisons, notamment de journaux et de magazines, se font rares.
L’artisan, travaillant seul, n’a pas fermé son atelier. Il achève actuellement les travaux débutés dans certains logements et retape des domiciles non habités pendant le confinement, des maisons de vacances en particulier. Mais depuis le confinement, aucune nouvelle demande de la clientèle.
Seule la moitié de l’équipe travaille encore. Un boulanger-pâtissier
s’occupe de faire tourner la boutique avec une vendeuse. Le magasin ferme quelques heures plus tôt le soir. Les ventes, ainsi que les commandes,
ont fortement diminué.
Le second boulanger et la seconde vendeuse sont en chômage partiel. Une organisation qui leur convient, puisqu’elle leur permet de garder leurs enfants.
Les banques sont en activité pendant le confinement. Dans une agence cannoise du Crédit Agricole, les employés pouvant télétravailler le font depuis leur domicile. Certains conseillers - moins d’une dizaine - sont toujours en activité pour répondre aux questions des clients par téléphone et monter les dossiers. L’agence met en avant son site internet et son application mobile pour permettre aux clients de trouver les réponses et informations dont ils ont besoin, sans devoir passer par le standard ni se déplacer.
Les trois vendeuses et le responsable travaillent toute la journée. Les clients sont nombreux, au moins autant qu’habituellement. L’officine a cependant du mal à se faire livrer, les stocks de certains produits commencent à s’amenuiser, même si les médicaments ’’du quotidien’’ (traitements pour les maladies chroniques, paracétamol, vitamines, etc.) sont toujours disponibles.
Peu de bus circulent et avec des horaires modifiés. Sur les 152 salariés en temps normal, 27 seulement travaillent pendant le confinement chez Palm Bus, la compagnie qui dessert Cannes et sa région. Les autres chauffeurs, les agents dédiés à l’administration et la gestion des accueils et points de vente ont été mis au chômage technique.
Marion Rolland