Ce que vous devez savoir ce lundi 4 mai


Economie


4 mai 2020

- Le ministère du Travail a publié un protocole de déconfinement national pour le secteur privé. Il s’agit d’un mode d’emploi en sept parties qui va imposer aux employeurs, qu’elle que soit leur taille, des procédures auxquelles ils ne pourront pas déroger, comme une surface minimum par personne. Il a été présenté hier et prévoit que le port du masque ne sera pas obligatoire, sauf dans les espaces trop confinés. À lire ICI

- Des députés et des sénateurs de tous bords réclament l’ouverture d’une commission d’enquête sur la mise en vente par la grande distribution de masques de protection. Les élus veulent établir si ces masques ont été “légitimement“ commandés depuis le début de la crise où s’ils ont été stockés alors que les personnels soignants « en première ligne » ont manqué de ces équipements.

- L’état d’urgence sanitaire, débuté le 24 mars, va être prolongé jusqu’au 24 juillet. Le projet de loi sera examiné à partir d’aujourd’hui par le Parlement. Sans contester la réalité de l’urgence sanitaire, l’avocat Jean-Marie Burguduru, président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (une autorité administrative indépendante qui conseille le gouvernement sur les questions liées aux droits de l’homme), redoute de voir « les mesures de l’état d’urgence entrer dans le droit commun  » par leur répétition et une « accoutumance des populations".

- Nicole Belloubet a tenu à rassurer le sénateur Jean-Marie Bockel (Union Centriste) qui s’inquiétait de la responsabilité pénale des employeurs, y compris du public, quant à la reprise du travail suite au déconfinement. Elle a précisé que si les employeurs ont une « une obligation de moyens renforcés » en cette période, ils n’ont pas « d’obligation de résultat ». Pour la ministre, les tribunaux n’entreraient en voie de condamnation qu’en cas de « faute caractérisée » et/ou d’une « prise délibérée » de risques pour leurs employés.

- Trop généreux. Édouard Philippe a précisé devant le Sénat que l’État rembourserait 50% de la facture des masques commandés par le collectivités (communes, départements, régions) depuis le 13 avril, c’est-à-dire depuis l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron qui a annoncé ce soir-là la possibilité d’un déconfinement le 11 mai.

- Nager, malgré tout. « Dans un souci de préservation de la santé et du bien être des citoyens des seize communes du littoral », Lionnel Luca a adressé la semaine dernière une demande auprès du préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzales afin d’autoriser « la nage sans plage » pour permettre le libre accès pour la natation, à l’exclusion de tout stationnement sur la plage. Nager, oui, bronzette, non ! Le maire de Villeneuve-Loubet a depuis été rejoint par des élus bretons qui ont la même « revendication » pour leurs populations.

- La Chambre de Commerce Italienne de Nice a bien raison de vanter les charmes de Gênes dans sa dernière newsletter. Ses palais, ses musées, ses ruelles pentues donnent l’envie d’une escapade dans la grande ville voisine. Mais il faudra encore attendre un peu, et les retrouvailles n’en seront que plus belles !

- Cela s’est passé un 3 mai  : 1808 : à Madrid, les soldats français exécutent leurs prisonniers espagnols en représailles à la révolte du 2 mai. Evénement qui inspirera le tableau de Goya Tres de mayo. 1936 : victoire du Front Populaire. 1989, naissance de la chanteuse Selah Sue.

- Marcus Miller aurait dû se produire cet été sur la scène de Jazz à Juan avec ses musiciens américains et des invités africains, dont le regretté Manu di Bango. Le Covid-19 en a décidé autrement. Pour se consoler, si cela est possible, cette version de “Que sera sera“ du bassiste et de la jolie Selah Sue (joyeux anniversaire !), pour bien commencer la journée.


Jean-Michel Chevalier