Le Groupement des Métiers de l’Imprimerie alerte le gouvernement sur les difficultés du secteur


Economie


6 mai 2020

Le GMI, Organisation patronale dédiée aux professionnels de la communication et de l’impression a adressé mi avril un courrier au Président de la République sollicitant trois points essentiels d’urgence pour l’industrie des Arts graphique.

Le courrier rappelle que le secteur de l’industrie graphique est particulièrement touché par la crise sanitaire. La grande majorité de ces sociétés - plus de 35 000 emplois et près de 3 000 entreprises- sont des TPE, des micros entreprises déjà fragilisées par une économie difficile, un secteur en crise parce que trop concurrentiel, nécessitant des investissements importants pour produire des documents de qualité. Le GMI compte parmi ses adhérents les fleurons de |’imprimerie française et la filière est en danger. Pour le GMI la crise sanitaire "fait fondre la trésorerie, directement liée 4 un chiffre d’affaires qui s’est écroulé de 80 % en moyenne depuis un mois".

Dans son courrier, Christophe Lartigue président du GMI demande des garanties réelles pour sauver le secteur : "Nous avons bien écouté et entendu les propositions gouvernementales qui devraient rassurer nos adhérents. Ces derniers restent trés inquiets. Pour la plupart d’entre eux, la mise en activité partielle de tout ou partie de l’effectif pose la question du redémarrage. Monsieur le Président, nous avons besoin plus que jamais de garanties réelles pour rassurer ces entrepreneurs qui sacrifient beaucoup pour faire fonctionner leurs entreprises. Comment pouvons-nous leur garantir que la perte d’exploitation sera compensée ? Comment faire pour leur permettre d’obtenir un prêt bancaire si les comptes 2019 affichent un résultat d’exploitation négatif ? Comment leur prouver que cette crise sanitaire n’aura pas d’impact sur leurs effectifs ?"

Pour assurer le retour à la production, permettre aux machines de repartir et aux salariés de conserver leur emploi, le Groupement des Métiers de l’Imprimerie a présenté trois revendications essentielles au Président de la République :
- La suppression des charges sociales pour les entreprises et pour toute la durée du confinement (le report des charges ne faisant que déplacer le problème) ;
-  Le paiement rapide de toutes les factures émises par les imprimeurs aux diverses administrations pour les travaux déjà réalisés ;
- La garantie des prêts bancaires par la BPI acceptée et suivie par toutes les banques sous des délais d’obtention courts et des montants significatifs.

Le Syndicat patronal dans l’attente de réponses à ses demandes poursuit ses actions de soutien à ses adhérents.

Le courrier adressé au Président


Valérie Noriega