Situation du chômage au premier trimestre 2020


Economie


14 mai 2020

Le nombre de chômeurs est en baisse au 1er trimestre, mais cela est dû à la méthode de comptabilisation

Au premier trimestre 2020, le nombre de chômeurs a diminué de 94 000. Le taux de chômage baisse ainsi sur le trimestre de 0,3 point par rapport au trimestre précédent, et se situe à 7,8 % de la population active en France (hors Mayotte).

Cette baisse s’explique principalement par les contraintes de la période de confinement. Durant les deux dernières semaines de mars, un nombre important de personnes ont été dans l’incapacité de rechercher activement un emploi, ou ont été rendues indisponibles par des raisons liées au confinement, comme les nécessités de la garde d’enfants. Ces personnes ne peuvent pas être comptabilisées comme « chômeurs », le chômage obéissant à une définition fixée par le bureau international du travail (personnes qui n’ont pas travaillé dans la semaine qui précède, sont disponibles et recherchent activement un emploi), qui s’impose à tous les pays qui publient un taux de chômage, dont la France.

Dès le début de la crise, le Gouvernement a pris des mesures sans précédent pour protéger l’emploi, soutenir le revenu des ménages les plus fragiles et préparer les conditions d’un rebond de l’emploi.
La transformation de l’activité partielle, donnant à la France le régime le plus protecteur d’Europe, protège ainsi plus de 12 millions de salariés. Sans cette réforme conduite en une dizaine de jours, plusieurs millions de nos compatriotes seraient aujourd’hui au chômage. Le contraste avec d’autres pays où plusieurs dizaines de millions de personnes ont été licenciées en quelques semaines, par exemple les Etats-Unis, le montre de façon éclatante.

Pour ceux qui étaient au chômage au début de la crise, les droits à l’assurance chômage seront prolongés jusqu’à la fin du mois de mai, et plus longtemps encore pour les travailleurs des secteurs les plus touchés par la crise, comme les intermittents du spectacle dont l’indemnisation va être automatiquement prolongée de quinze mois supplémentaires, jusqu’en août 2021.

Au-delà des mesures de prolongation des droits, une réflexion avec les partenaires sociaux va être engagée pour adapter rapidement les règles d’assurance chômage à cette situation exceptionnelle.

Enfin, le gouvernement travaille à un plan de relance pour favoriser le rebond de l’économie et engager tous les moyens pour aider les entreprises à repartir, et donc à embaucher à nouveau. Dans ce plan de relance une place particulière sera donnée aux jeunes qui arrivent sur le marché du travail, et aux personnes les plus fragiles. Face à cette crise d’une ampleur exceptionnelle, la détermination du Gouvernement est totale.


Valérie Noriega