8 juin 2020
L’évolution des procédures collectives, une difficulté pour les entreprises.
Président du Tribunal de Commerce de Toulon, William Reich dresse l’activité du Tribunal de Commerce, reflet de l’activité économique de la Métropole.
Depuis le 17 mars, le président du Tribunal de Commerce a constaté une chute des immatriculations « tout à fait significative et semblant illustrer la défiance des entrepreneurs vis-à-vis de l’avenir ».
D’où les interrogations d’Hubert Falco lors de la grande conférence économique, le 4 juin dernier, à Toulon : « De quoi nos entreprises ont-elles besoin pour réussir à traverser cette épreuve ? Pas de bonnes paroles, pas de promesses mais bien des actions concrètes et réalistes. Comment faire en sorte que les décisions de l’État soient effectivement suivies d’effet sans retard, par les banques et les assurances notamment ? Il semble que dans ce domaine, les écarts soient importants et malgré les promesses, nombre d’entreprises n’ont pas reçu les aides annoncées ».
Traditionnellement, l’évolution des procédures collectives offre une photographie de l’ampleur des difficultés rencontrées par les entreprises.
« Elles résultent du ralentissement inévitable de l’activité du Tribunal en cette période, malgré la possibilité d’effectuer une démarche d’ouverture de procédure collective en ligne et de tenir les audiences en visioconférence », constate William Reich.
« Les mesures prises par le gouvernement ont permis pour l’heure de retarder les défaillances des entreprises mais après la saison estivale une première vague risque d’arriver. Les entreprises semblent anesthésiées par ces mesures pour l’instant », ajoute William Reich.
Gilles Carvoyeur