Une reprise lente et incertaine pour les commerces touristiques antibois


Economie


10 juin 2020

Les touristes ne sont pas encore assez présents sur la Côte d’Azur et les ventes marquent le pas

La Fédération Commerce Tourisme a pour mission d’aider, accompagner et soutenir les commerces de la ville d’Antibes Juan-les-Pins. La reprise d’activité due au confinement n’est pas simple pour tout le monde. La vice-présidente de l’association, Elisabeth Lizzani, a accepté de répondre à quelques questions.

Comment se déroule la reprise ?

Pour nous, commerçants situés près du bord de mer de Juan-les-Pins, qui sommes essentiellement des commerces de prêt-à-porter et d’articles de mode, la reprise est très lente, c’est assez compliqué. Peut-être qu’individuellement, il y en a certains qui s’en sortent bien, mais globalement la reprise est très difficile. Pour l’instant, nous n’avons pas de touristes, on attend avec impatience la réouverture des frontières, qui va se faire bientôt. On espère qu’une clientèle d’Europe du Nord revienne sur Juan-les-Pins. Mais pour l’instant, la situation est assez inquiétante.

La réouverture des plages et restaurants, attire-t-elle plus les clients ?

Évidemment. Nous sommes une station balnéaire et qui dit station balnéaire, dit gens qui viennent passer du bon temps sur les plages et dans les restaurants. Certains sont encore en train d’ouvrir, mais cela apporte déjà un petit plus à la fréquentation. Mais cela reste un redémarrage assez lent. D’autant plus que nous sommes dépendants de la météo, qui est plutôt instable en ce moment, donc c’est effectivement très compliqué.

Avez-vous des perspectives pour les prochains mois ?

Non, on n’en a pas, on n’a pas de visibilité donc on ne peut pas se projeter. Mais ce qui est sûr, c’est que ce ne sera pas une saison extraordinaire. Et le manque à gagner des mois de confinement n’est pas rattrapable. Nous ne connaissons pas le comportement des touristes, on ne sait pas s’ils vont venir en masse, nous n’avons absolument aucun pronostic et nous ne pouvons pas en faire. On attend juste avec impatience les clients français et étrangers.

Tous les commerces ont-ils rouvert ?

Dans le cœur de Juan-les-Pins, tous les commerces qui été en activité ont repris. Mais notre grosse problématique, près du bord de mer, c’est que nous avons des locaux qui sont loués en temps normal à la saison et qui, au 15 mars, n’étaient toujours pas loués pour diverses raisons. À cause du confinement, ils n’ont pas trouvé d’acquéreur, donc on se retrouve avec des locaux inutilisés qui vont rester fermés les prochains mois. Le tableau n’est donc pas très réjouissant, mais Juan-les-Pins reste Juan-les-Pins et cela reste une destination recherchée, on reste confiant, on n’a pas vraiment le choix.

Quelles mesures la Fédération a-t-elle mises en place pour venir en aide aux commerces ?

Jusqu’à maintenant, nous n’avons rien pu mettre en place, car tout se fait par à-coups. Avec le déconfinement, il y a d’abord eu des contraintes sanitaires et de protection à respecter. Un fort manque de visibilité pour les commerces. Puis la réouverture des restaurants et plages qui n’a eu lieu il n’y a que quelques jours. Donc nous voulions mettre en place une communication là-dessus, mais c’est compliqué car nous attendons que tout le monde soit en place. Cette action de communication de la station de Juan-les-Pins se fera dans quelque temps. Ce qui est bien en revanche, c’est qu’il y a un report officiel des soldes au 15 juillet. On organisera aussi notre braderie annuelle en fin de saison le premier week-end d’octobre, mais pour l’instant nous n’avons pas mis en place d’actions concrètes.


Marion Rolland