E-commerce : créer son site internet, une solution en temps de crise ?


Economie


11 juin 2020

L’agence Alaska spécialisée en création de sites e-commerce partage son expérience

La période du confinement a mis en avant la praticité des boutiques en ligne, des ventes à distance et plus généralement des sites de e-commerce. Un marché qui se développe de plus en plus depuis quelques années. Benoît Midon et Nicolas Baechel, et Jérome Arbato, les responsables d’Alaska, agence de communication spécialisée en digital, ont accepté de présenter leur entreprise et de faire un point sur la tendance « e-commerce ».

Que faites-vous exactement chez Alaska ?

Nous sommes une agence spécialisée en e-commerce sur les secteurs premium, luxe et métiers d’art, et plus généralement, en tout ce qui tourne autour de l’axe digital. On fait de tout, composition, conception, création de site Internet. Notre rôle est d’accompagner les clients dans la réussite de leurs projets. Mais aussi après, pour le maintien de leur site, puisqu’en effet, la boutique physiquement, on la range, on y passe le balais, mais c’est pareil pour un site, une fois qu’il est en place, il faut continuer de l’alimenter. Ceux qui croient qu’il faut juste dépenser des millions d’euros dans un site internet et le laissent comme ça, se trompent. Nous proposons donc, à nos clients, un accompagnement personnel et adapté à chacun.

Comment s’est passé le confinement ?

Toutes les personnes qui avaient des projets en e-commerce, les ont mis en sommeil, parce qu’elles n’avaient pas de visibilité sur la suite des événements, sur le budget à y consacrer, sur la reprise, etc. Mais au bout d’un mois ou d’un mois et demi, quand on commençait à parler de reprise et de déconfinement, les choses sont devenues un peu plus claires et on s’est rendu compte qu’on allait subir les conséquences de cette crise pendant plusieurs mois. À ce moment-là, on a vu beaucoup de nos clients rabattre une partie de leur budget sur la partie e-commerce, surtout pour des améliorations des sites déjà existants. Ils ont essayé d’avoir au plus vite un site fonctionnel et travailleront plus tard sur le physique et l’esthétique.

Comment se passe la reprise aujourd’hui ?

On commence à sentir que les clients sont de retour, qu’ils se posent beaucoup de questions sur le digital. Ceux qui avaient déjà un site internet, le privilégient aujourd’hui, en proposant de nouvelles collections ou d’anciennes collections qui n’étaient pas encore en ligne, etc.

Peut-on dire que l’on assiste à une progression du « e-commerce » ?

Oui tout à fait. Pendant la crise, certains types de e-commerce ont bien fonctionné, comme le drive ou la livraison à domicile. Ce qu’on peut dire, c’est que les différentes crises sociales de ces dernières années (crise des gilets jaunes, crise sanitaire) créent des tendances qui mettent en avant le e-commerce. Cela est devenu une solution pour faire face aux boutiques physiques abîmées par les gilets jaunes ou pour ne pas s’exposer au risque sanitaire. On s’aperçoit qu’il y a de plus en plus de marques qui font aussi de leur e-boutique, leur boutique numéro un. Cela a beaucoup d’avantages, la boutique en ligne peut être internationale, elle a plus de possibilités, elle propose plus de maîtrise sur le digital, elle est ouverte tout le temps, partout en France et dans le monde.

Le confinement a mis en valeur les avantages du commerce en ligne. Pensez-vous que les entreprises vont maintenant se tourner automatiquement vers le digital ?

Il y a deux catégories. Nous, nous travaillons beaucoup pour de grandes marques et pour elles, cela ne va pas spécialement se ressentir, cela ne va pas être une grosse explosion parce qu’elles sont déjà très présentes sur Internet. En revanche, pour les clients plus petits ou pour les commerces de proximité, ils vont sûrement prendre conscience de l’importance de leur présence sur internet. Surtout qu’il y a de plus en plus d’outils gratuits qui sont mis à leur disposition. Notamment par le biais des réseaux sociaux (Facebook ou Instagram). Ils vont effectivement voir tous les potentiels, la praticité, la rapidité que cela procure.

Anticipez-vous l’arrivée de nouveaux clients suite à ces événements ?

Ce n’est pas vraiment qu’on anticipe, mais ça a un lien direct. On lance une offre e-commerce pour un certain type de clients. En temps normal, nous travaillons avec des grandes marques qui savent de quoi elles parlent. Cette nouvelle offre s’adresse aux plus petites entreprises, avec qui on discute plus avec le PDG ou le directeur de communication, qui ne sont pas du tout équipés en interne pour la création de e-commerce. On leur met donc à disposition des chefs de projet, des directeurs artistiques, des développeurs, etc. Cela va se lancer très prochainement et vu la situation que nous venons de vivre, certains commerces risquent d’avoir besoin de ce genre de projet.


Marion Rolland