Les transporteurs routiers vent debout contre le projet de Loi de Finances Rectificative !


Economie


25 juin 2020

Relance à deux vitesses !

Les entreprises du transport routier et de la logistique dénoncent une inégalité de traitement incompréhensible.

Alors que le projet de Loi de Finances Rectificative n°3 (PLFR3) arrive à l’Assemblée en séance publique le 29 juin prochain, le Gouvernement a déposé un amendement visant à reporter d’un an la suppression de l’avantage fiscal pour les entreprises sur le Gazole Non Routier (GNR). Une mesure destinée à soutenir les entreprises du BTP, touchées par la crise, et qui bénéficiera aux entreprises opérant dans le transport frigorifique.

RELANCE A DEUX VITESSES

Alors que les entreprises du transport routier de marchandises et de la logistique sont en situation de fragilité, le Gouvernement leur refuse le report au 1er janvier 2022 de l’augmentation de la fiscalité sur le gazole professionnel.
« Une relance à deux vitesses qui traduit un certain amateurisme, au pire l’absence totale d’une vision stratégique de la politique des transports en France », dénonce L’OTRE PACA.

Tandis que les plans de relance sectoriels défilent – et les milliards avec –, le PLFR3 doit entériner un certain nombre de mesures d’accompagnement pour les entreprises. Parmi elles, le Gouvernement a souhaité reporter la suppression du différentiel de fiscalité sur le GNR pour soutenir les entreprises du BTP qui en sont les principales bénéficiaires. Pour le BTP, la mesure revient à un manque à gagner fiscal pour l’État de 700 millions d’€.
« Une mesure saluée par les acteurs du transport et de la logistique car elle permet en effet de donner un peu d’air à des secteurs d’activité qui en ont besoin », ajoute l’OTRE PACA.

Malgré tout, les transporteurs, par la voix de leurs organisations professionnelles, s’étonnent d’un traitement tout à fait inégal des différents secteurs d’activités par le Gouvernement puisqu’il refuse ce même type de report sur l’augmentation de la fiscalité concernant le Gazole Non Routier.

« Le régime fiscal sur le gazole professionnel n’est pas un avantage donné aux entreprises, il est un mécanisme de régulation des distorsions de compétitivité entre les entreprises des différents États membres au sein de l’Europe. Ce refus gouvernemental n’aura qu’un seul effet, celui de rendre nos entreprises françaises de transport encore moins compétitives et ne touchera pas les étrangers. Pourtant cette mesure ne coûte que 140 millions d’€ », conclut, en colère, l’OTRE PACA


Gilles Carvoyeur