En mai, l’activité reprend fortement dans les entreprises


Economie


29 juin 2020

Une nette amélioration !

La troisième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 1er et le 15 juin 2020, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre à fin mai.

En mai, 5 % seulement des salariés étaient dans une entreprise dont l’activité s’était arrêtée, après 12 % en avril et 19 % en mars. Les entreprises dont l’activité a diminué de plus de moitié ne représentent qu’un quart des salariés (27 %, après 45 % en avril).

AMELIORATION NETTE

Cette amélioration est particulièrement nette dans les secteurs de la fabrication de matériels de transport (2 % à l’arrêt après 26 % en avril), de l’hébergement restauration (49 % à l’arrêt après 72 % en avril), de la construction (2 % à l’arrêt après 16 % en avril), ainsi que dans les plus petites entreprises (12 % à l’arrêt en mai après 26 % en avril dans les entreprises de 10 à 19 salariés).

Les causes de la chute d’activité esquissent le passage d’un choc sanitaire à un choc de demande. Les causes de chute d’activité évoquées sont la perte de débouchés (50 %, après 45 % en avril) ou les fermetures administratives (28 %, après 30 %), loin devant le manque de personnel pouvant travailler (stable à 14 %) et les difficultés d’approvisionnement (8 % après 11 % en avril).

Les difficultés rencontrées par les entreprises changent un peu de nature également : les difficultés liées à la gestion sanitaire se réduisent fortement, de même que celles relatives à l’approvisionnement, alors que celles liées à l’aval se stabilisent.

REDUCTION D’EFFECTIF CONTENUE

Au contraire, les difficultés liées au manque de débouchés augmentent à nouveau ce mois-ci, en particulier dans les secteurs de la fabrication de matériel de transport et de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques, de machines, et dans les secteurs liés à l’énergie.

Les réductions d’effectifs restent, comme en avril, contenues globalement, même si elles sont significatives dans certains secteurs, avec une forte hausse en mai dans l’hôtellerie-restauration. Elles passent majoritairement par le non-renouvellement de CDD.


Gilles Carvoyeur