Cabinet N&W : droit des affaires et droit social sont fortement imbriqués


Droit


6 juillet 2020

Complémentaires professionnellement, amies dans la vie, les deux avocates niçoises n’ont pas eu peur de lancer leur cabinet malgré la crise sanitaire et économique..

Associées depuis le 2 juin au sein d’une société d’exercice libéral (SELARL) N&W Avocats, Maîtres Eva Nabet et Marion Wackenheim, du barreau de Nice, n’ont pas hésité un instant à se jeter dans le grand bain malgré la crise sanitaire qui est venue bousculer toutes les certitudes depuis ce printemps.
Elles ont apposé une plaque commune sur la façade de leur immeuble du centre-ville, rue Tonduti de l’Escarène, à mi-chemin entre le palais de justice et son "pôle social", situé à deux pas.
"Dans cette période si particulière, se lancer constituait évidemment un défi. Je l’ai abordé de façon positive, la Covid m’a aussi permis une période d’introspection" confie Maître Wackenheim. "Pourquoi avoir peur ? Nous avons été interpellées par tout ce qui s’est passé dès le début du confinement, avec les nombreuses interrogations des salariés, des employeurs, des entreprises" renchérit Maître Nabet.

Un topo de questions-réponses

Le duo s’est donc mis aussitôt au travail, pour apporter des réponses précises et fiables, alors que les règlements, décrets et lois nés de cette crise évoluaient chaque jour, ou presque.
Le gouvernement a pris de nombreuses mesures générales pour permettre la sauvegarde des entreprises. Les deux avocates ont donc collationné les questions les plus fréquentes et les plus pertinentes pour rédiger un topo récapitulatif présentant les éclairages indispensables. Mais la situation a aussi demandé d’apporter des précisions et des ajustements au cas par cas.
Respectant les règles sanitaires, Maîtres Nabet et Wackenheim ont donc beaucoup "télétravaillé" pendant ces semaines, avant de revenir à la forme plus classique du "présentiel" pour leurs consultations depuis le déconfinement.
"Nous avons surtout eu à faire avec des employeurs qui avaient beaucoup d’interrogations sociales, juridiques et techniques pour assurer à la fois une activité même réduite et la sécurité de leur salariés" a constaté Maître
Nabet. Comment et où se procurer du gel hydroalcoolique - un vrai problème au début de la crise - mise à jour du Document unique d’évaluation des risques ont, notamment, été leur quotidien. "Nous avons la satisfaction de nous être vraiment senties utiles" poursuit Maître Wackenheim.
Aujourd’hui, le "soufflé" n’est pas retombé et les deux avocates poursuivent sur leur lancée.
Ce sont les préoccupations des employeurs qui ont changé : elles sont par exemple saisies pour des questions juridiques autour du télétravail ou... pour savoir comment faire revenir à leurs postes des salariés qui sont encore dans la nature. "Certains ont toujours peur pour leur santé et celle de leurs proches, d’autres ont des soucis de garde pour les enfants".
Beaucoup de grain à moudre donc pour ce cabinet dédié au droit social et au droit des affaires, deux thèmes fortement imbriqués et sur lesquels elles sont complémentaires.

Nouvelles problématiques

La crise aura fait bouger les lignes, changé les comportements. Par exemple, des entreprises estiment que la situation sanitaire actuelle n’impose plus le télétravail et veulent à toutes fins faire "revenir" leurs employés car pour elles travailler à distance par écran interposé ne constitue pas un fonctionnement normal.
D’autres au contraire veulent continuer, moduler les emplois du temps, car cela correspond aux attentes des salariés sans nuire à leur motivation.
Dans tous les cas, beaucoup de questions juridiques et d’écueils à éviter, qui demandent un accompagnement pointu.


Jean-Michel Chevalier