Le porte-hélicoptère amphibie Tonnerre a appareillé pour le Liban


Economie


10 août 2020

Objectif, apporter des capacités d’évaluation de l’environnement portuaire.

Après la catastrophe qui a frappé Beyrouth (Liban) au début du mois, la France envoie son soutien au pays du Cèdre.

Aussi, le porte hélicoptère Tonnerre est parti du port de Toulon, ce dimanche 10 août au soir, soit 700 militaires et plusieurs tonnes de matériel, indispensables pour venir en aide aux sinistrés.
L’objectif est d’apporter des capacités d’évaluation de l’environnement portuaire, dévasté par les deux explosions de nitrate d’ammonium. Mais aussi du matériel de sécurisation des approches maritimes et des infrastructures, de reconnaissance ou encore de déblaiement. La mission d’assistance au Liban doit arriver à Beyrouth jeudi prochain.

DES MOYENS HUMAINS IMPORTANTS

Ce n’est pas moins de 700 militaires qui ont embarqué sur le porte-hélicoptère. Parmi eux, un groupement du génie de l’Armée de Terre d’environ 350 hommes. Particulièrement adapté pour agir en milieu périlleux, ce détachement est accompagné de plongeurs démineurs de la Marine nationale.
Le chargement du fret s’est fait durant la nuit de samedi à dimanche. Les moyens embarqués proviennent de différents ministères (armées, affaires étrangères, intérieur, santé). Le navire est chargé de denrées alimentaires et de matériaux de construction. Pour le bon déroulement de la mission, les militaires travaillent avec des équipes spécialisées telles que le Régiment du Train pour le transport. Après avoir quitté l’arsenal de Toulon dimanche soir, le Tonnerre a été rejoint par deux hélicoptères, un hélicoptère de l’armée de l’Air et un engin de la Marine nationale.

LE TONNERRE SOUVENT DÉPLOYÉ

Le porte-hélicoptère amphibie (PHA) est déployé régulièrement sur des missions d’assistance aux populations sinistrées. Il a, par exemple, été envoyé aux Antilles lors de l’ouragan Irma en 2017 mais aussi au Mozambique, suite au passage du cyclone en 2019. Plus récemment, c’est en Corse dans le cadre de la Covid-19 que le bâtiment de la marine s’est illustré, pour des missions d’ordre sanitaire.


Gilles Carvoyeur