Lutter efficacement contre la pollution des ports, des solutions viables face a ? l’urgence !


Environnement


13 août 2020

5 millions de tonnes de plastiques encombrent nos océans, des solutions existent pour dépolluer

Passionné par la mer depuis son enfance, et très engagé dans la lutte contre la pollution des océans, Philippe Francqueville, un constructeur naval, a passé presque 8 ans à concevoir le DPOL, une solution de dépollution des déchets de surfaces efficace et complètement adaptable à tous les ports et à leurs contraintes. Face à l’urgence de ce fléau, chaque solution compte !

Sacs plastiques, pesticides, hydrocarbures et autres : la plupart des de ?chets produits sur la terre ferme aboutissent to ?t ou tard dans la mer. WWF e ?value ainsi cette pollution a ? l’e ?quivalent d’1 camion de de ?chets plastiques de ?verse ? dans la mer chaque minute. À elle seule, la France rejette plus de 11 200 tonnes de plastiques en me ?diterrane ?e dont 21 % reviennent sur les co ?tes de notre territoire dans l’anne ?e. Apre ?s plusieurs anne ?es de recherche, a ? travers un outil robuste et adapte ? aux vrais besoins des sites, le DPOL, conc ?u par la socie ?te ? Francqueville propose une solution enfin efficace pour lutter contre ce fle ?au et aider les ports dans leur lutte engage ?e contre la pollution.

Il y a 9 ans, Philippe Francqueville, passionne ? depuis son enfance a ? la Seyne-sur-Mer par la mer et la construction de bateaux, croise le chemin d’un cre ?ateur se consacrant alors a ? l’invention d’un bateau de de ?pollution maritime. Une rencontre cle ? qui a de ?clenche ? pour ce constructeur le partage d’un re ?ve, celui de re ?pondre a ? l’urgence de de ?polluer les zones portuaires. Apre ?s l’essai de diffe ?rents prototypes et plusieurs e ?checs, la que ?te d’un outil ope ?rationnel s’impose pour Philippe Francqueville. L’urgence est a ? inventer un syste ?me beaucoup plus facile a ? manipuler qu’un bateau, beaucoup moins cher, un support autonome et facilement de ?plac ?able pour pouvoir e ?tre ge ?re ? efficacement et sans contraintes par les e ?quipes de maintenance des ports. Philippe Francqueville se met alors a ? travailler sans rela ?che sur ce projet, multipliant les tests en piscine, travaillant les week-ends et jours fe ?rie ?s, hiver comme e ?te ?. Apre ?s plusieurs anne ?es d’efforts, l’e ?volution de diffe ?rents prototypes et une phase de tests grandeur nature re ?alise ?e gra ?ce a ? l’aide de la CCI du Var et du Port de Toulon, le DPOL est de ?sormais comple ?tement ope ?rationnel.

Le DPOL ce manoeuvre un peu à la manière d’un cerf-volant. DR Chantier Naval Francqueville

Le DPOL, c’est un syste ?me de de ?pollution par re ?cupe ?ration des de ?chets et des hydrocarbures de surfaces adapte ? pour les zones portuaires. C’est une petite machine de 35 kg, pouvant se positionner facilement dans tous les coins du port ou ? les de ?chets s’amassent, avec les vagues et le vent. Taux de ramassage ? 4 kg de de ?chets par minute. Volontairement conc ?u sans e ?lectronique, pour sa durabilite ? et sa facilite ? d’utilisation, elle se fixe au quai via des cordages d’amarrage, se raccorde a ? un simple branchement e ?lectrique (pour e ?viter une mise sur batterie posant des soucis re ?currents de recharge pour les e ?quipes des ports), et consomme peu. Une pompe aspire de l’eau a ? l’arrie ?re du dispositif pour la restituer sous pression au centre du DPOL. Ce refoulement d’eau claire entrai ?ne un courant de surface de l’avant du DPOL vers l’inte ?rieur du sac receveur, sur une e ?paisseur d’eau et une distance de plusieurs me ?tres, qui permet d’attirer dans son filet les de ?tritus. Une fois dans le sac de re ?tention, ces derniers ne peuvent plus ressortir.

Il est transportable a ? deux personnes par les poignets late ?rales. Il se met tre ?s facilement a ? l’eau simplement en le jetant d’un quai ou d’un bateau. Une fois dans l’eau le DPOL peut naviguer avec sa propre propulsion. En retenant la corde sur ba ?bord le DPOL vire sur Ba ?bord et pareil pour tribord. Le DPOL ce manoeuvre un peu a ? la manie ?re d’un cerf-volant. Un fois en place et amarre ?, le simple branchement du DPOL a ? la source e ?lectrique de ?clenche l’action de de ?pollution. Une fois le sac rempli et l’alimentation e ?lectrique de ?faite, le sac s’extrait par la poigne ?e souple a ? la main ou a ? l’aide d’une gaffe par exemple.

« Le DPOL, c’est 9 anne ?es de travail en pointille ?, 7 prototypes, de nombreux e ?changes avec les ports, des insomnies cre ?atives a ? n’en plus compter et de nombreuses discussions passionne ?es, de nos re ?ves de de ?polluer un jour ! Mais aujourd’hui, la machine est pre ?te et nous espe ?rons que notre action permettra enfin a ? tous les acteurs, ports, pompiers, parcs marins... de de ?polluer. Il y a urgence  » explique Philippe Francqueville.

Depuis 2011, la certification europe ?enne « Ports Propres » encourage
les engagements des ports de plaisance en faveur de la pre ?servation
des milieux aquatiques et du de ?veloppement des activite ?s littorales et
marines. La de ?pollution des ports en fait partie prenante. Le DPOL est aujourd’hui une solution simple et viable pour lutter aux co ?te ?s des ports contre la pollution marine !

Le chantier naval Francqueville est la concre ?tisation de rencontres et de projets, de re ?ves de de ?velopper des produits adapte ?s pour ceux qui aiment et travaillent avec la mer tous les jours.

Philippe Francqueville a grandi avec la mer, a ? la Seyne-sur-Mer, avec son pe ?re architecte naval a ? St Mandrier. Tre ?s to ?t, il prend conscience de la difficulte ? de ce monde et de ses enjeux.
Apre ?s un se ?jour de plusieurs anne ?es en Polyne ?sie franc ?aise a ? dessiner des bateaux, il de ?cide, de retour sur ses terres natales, de concevoir et de fabriquer seul un premier bateau semi-rigide en aluminium. C’est le de ?but de l’aventure de la socie ?te ? Philippe Francqueville. Le bateau semi rigide en aluminium alors conc ?u, capable de naviguer a ? 46 nœuds, est toujours proprie ?te ? de la brigade de police de la Grande Motte et reste produit phare de l’entreprise.
Le chantier naval Francqueville emploie aujourd’hui 15 collaborateurs et a re ?alise ? en 2019 pre ?s d’1 Million d’euros de CA. L’entreprise est spe ?cialise ?e dans la conception et la fabrication de bateaux et semi-rigides en aluminium sur-mesure. L’objectif est d’optimiser la fonctionnalite ?, l’esthe ?tisme et les aspects techniques du bateau en fonction des attentes de chaque client. Totalement sur-mesure ou conc ?us a ? partir d’un mode ?le existant de la gamme, l’entreprise re ?alise l’ensemble du bateau dans son atelier de Roquefort la Be ?doule, dans les Bouches-du-Rho ?ne : architecture navale, fabrication de la coque en aluminium, fabrication des flotteurs, confection de la sellerie, montage de la motorisation. Une aventure conduite a ? 2 depuis 2014, avec la pre ?sence aux co ?te ?s de Philippe Francqueville de France Perrot.


Valérie Noriega