Jean-Luc Videlaine, nommé directeur de cabinet de Richard Ferrand


Economie


31 août 2020

Sa carrière ne prendra pas fin sur les bords de la Méditerranée, comme le haut-fonctionnaire l’espérait.

Sur décision d’Emmanuel Macron, l’ancien préfet du Var a été nommé directeur de cabinet de Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale.

Le département ensoleillé du Var manquera beaucoup à cet amateur de baignades matinales, de rosé et de la rade de Toulon qu’il pouvait contempler de son lit, chaque matin à son réveil !

VOIR LA MER A SON REVEIL !

« Evidemment, quand je serai à Paris, cette vue matinale de la mer, je ne l’aurai plus et elle va me manquait ! Dans ce type de métier qu’est la fonction de préfet, il est presque impossible de distinguer le travail et la vie professionnelle. Quand on est préfet, on a l’impression qu’on travaille tout le temps, vu que l’appartement de fonction se situe à l’étage au-dessus du bureau ».

Il ajoute : « Peut-on dire que je suis resté longtemps en poste à Toulon ? En tout cas, c’est mon plus long séjour en tant que préfet ! J’étais resté 3 ans et demi à Quimper et auparavant, je n’avais jamais exercé en tant que préfet sur le littoral méditerranéen continental. Mais, j’avais eu deux postes à Bastia ».

METROPOLE DE TOULON

Peut-être plus qu’ailleurs, le préfet a constaté l’attachement des Varois à leurs terroirs : « J’ai reçu de nombreux courriers dans lesquels les Varois se montraient inquiets de l’urbanisation au sens large. Il existe une réelle identité du Var. Les gens se sentent Varois, à la différence de ceux qui habitent dans les Bouches-du-Rhône ou les Alpes-Maritimes. C’est un vrai esprit varois et à ce citre la création de la Métropole a été une bonne chose. Que Toulon devienne une Métropole à part entière n’était pas une chose évidente ! Dans le Var, il y a une surdensité des problèmes environnementaux avec les incendies et les inondations. C’est un point essentiel. En outre, le premier souci des Varois, c’est un besoin de tranquillité, qu’ils habitent ici récemment ou depuis de longues années. Ce qui expliquent, sans doute, le succès du dispositif des « Voisins vigilants » et l’importance, plus qu’ailleurs, des polices municipales. L’autre point que j’ai découvert dans le Var, c’est la qualité des élus locaux, très engagés et bons connaisseurs de leurs dossiers. Je me souviens du grand incendie de La Londe-les-Maures et de Bormes-les-Mimosas pour lequel nous avons dû évacuer 5 000 personnes. Ce sont les élus locaux qui ont géré les choses de manière responsable et parfaite ».

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR


Gilles Carvoyeur