Ils sont deux. L’une est créatrice maroquinière, installée rue Hôtel des Postes, et l’autre gérant de papeterie, sur le boulevard Gambetta. Ces deux commerçants sont les ambassadeurs de leurs 6 000 confrères niçois en cette rentrée 2020, à l’initiative de Nice Shopping. L’association, qui rassemble les grandes enseignes, les fédérations de commerçants, la Ville de Nice et les chambres consulaires, a choisi Estelle Bretaudeau et Marcel Vidal pour incarner sa nouvelle campagne en faveur du commerce de proximité. Lancée le 31 août, elle invite les Niçois et les touristes à penser en priorité aux boutiques locales au moment de faire leurs courses.
Depuis juin, plusieurs opérations ont vu le jour afin d’accompagner la reprise économique dans les commerces de la capitale azuréenne
"Pour la rentrée, notre choix s’est tout naturellement tourné vers le contact humain, en allant photographier de véritables commerçants niçois, dans leur lieu de travail", indique Patrick Nolier, président de Nice Shopping.
Mis en scène non sans humour, les deux "acteurs" ont désormais leur visage dans la presse et sur les panneaux d’affichage, pour rappeler que le commerce physique est le garant d’un lien social préservé.
La campagne, financée à hauteur de 20 000 € par les partenaires de Nice Shopping, sera aussi déclinée sur les ondes radio et, bien sûr, sur internet.
Accompagnement digital
Le digital justement fait partie des enjeux d’avenir pour des professionnels qui ont souvent souffert d’une inactivité de près de deux mois lors du confinement. Pour qu’ils se fassent une place sur la toile et rattrapent un peu de l’activité perdue, la CCI Nice Côte d’Azur met à leur disposition un programme baptisé DigiConsult, visant à les guider vers la transformation numérique. "C’est l’une de nos actions d’accompagnement des commerçants", explique son vice-président, Bernard Chaix. "Elle s’ajoute à d’autres dans les domaines de la création et de la transmission d’entreprise, de l’implantation de franchises ou encore de la modernisation des points de vente". La Chambre de métiers et de l’artisanat a aussi des pistes pour mener ses ressortissants jusqu’au web. "Nous leur ouvrons la porte des réseaux sociaux et du click and collect, nous les aidons à monter un site vitrine et nous leur proposons des formations", souligne Pierre-Louis Bernardi, représentant de l’organisme consulaire le 31 août. "Nous appelons ce dispositif le Déclic numérique". Une évidence...
Jean PREVE