5G : la bataille des fréquences débutera le 29 septembre


Tech


11 septembre 2020

Officiellement la bataille de la 5G commencera le 29 septembre en France

L’Etat empochera au moins 2,17 milliards d’euros dans l’opération. Le 29 septembre, la grande bataille de la 5G débutera avec l’ouverture des enchères pour l’attribution des fréquences aux différents opérateurs. C’est le président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes), Sébastien Soriano, qui l’a confirmé le 7 septembre, à nos confrères de France Info.

N’en déplaise aux opposants de cette technologie, qui doit démultiplier le potentiel des réseaux mobiles, le gendarme des télécoms envisage bien un lancement commercial de la 5G d’ici la fin de l’année. D’où sa détermination à maintenir cette étape des enchères, qui aurait dû avoir lieu en avril sans un report imposé par la crise sanitaire.

11 blocs de 50 MHz, positionnés dans une bande de fréquences comprise entre 3,4 et 3,8 GHz, seront proposés à Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, à un prix de départ de 70 millions d’euros le bloc. L’argent qu’ils seront prêts à mettre sur la table pour exploiter le patrimoine immatériel de l’Etat (les ondes en font partie) représentera donc une manne minimale de 770 millions d’euros. Mais la compétition des enchères devrait épaissir l’enveloppe, déjà copieusement garnie par la cession actée d’un bloc de 50 MHz à chaque opérateur, contre 350 millions d’euros l’unité (1,4 milliards au total). Chaque opérateur ne pourra acquérir qu’un nombre maximal de six blocs, une règle visant à éviter une éventuelle situation de monopole. En octobre, une deuxième phase d’enchères sera consacrée au positionnement des lauréats sur la bande de fréquences, un placement central étant plus avantageux, car moins soumis aux risques d’interférences avec d’autres services.

A ce stade, les opérateurs pourront actionner leur offre commerciale, en offrant un débit plus puissant que les ressources mobiles actuelles. La 5G, dont le déploiement est en retard en France par rapport à "la plupart des autres pays européens et grandes nations industrialisées", selon les termes de Sébastien Soriano, est en effet considérée comme le préalable au développement à grande échelle de l’internet des objets. Mais elle est loin de faire l’unanimité, ses détracteurs, citoyens ou maires opposés à l’implantation d’antennes sur le territoire de leur commune, lui imputant des risques sur la santé et l’environnement.

Dans ce contexte polémique, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail doit rendre un rapport sur le sujet début 2021. Mais "la technologie est prête, les projets des industriels sont prêts", estime le patron de l’Arcep. La 5G n’attendra pas.


Jean PREVE