Immobilier : un premier semestre morose selon l’Observatoire immobilier d’habitat Côte d’Azur


Economie


11 septembre 2020

Retour sur la présentation de l’Observatoire immobilier d’habitat Côte d’Azur du premier semestre

2020 va rester dans les mémoires des professionnels de l’immobilier et du bâtiment. Les élections municipales, qui sont traditionnellement un vecteur de ralentissement, et l’élaboration du Plan local d’urbanisme métropolitain ont pesé sur le marché du logement neuf. La Covid-19 et le confinement ont achevé de plomber les chiffres.

Ainsi, sur les six premiers mois, seulement 919 mises en vente ont été enregistrées, soit une chute de 37% par rapport à 2019. "C’est le niveau le plus bas depuis dix ans", souligne Jean-Marie Ebel.

Le 10 septembre, dans les locaux de la CCI, le président de l’Observatoire immobilier d’habitat Côte d’Azur a fait le bilan d’un premier semestre morose.

Aux côtés des principaux acteurs du secteur (voir photo ci-contre), il a montré que tous les voyants sont inévitablement au rouge. Les 1 820 ventes réalisées traduisent elles aussi un recul net (-15%) - certes atténué par l’achat massif de logements par CDC Habitat (filiale de la Caisse des dépôts et consignations) pour soutenir la filière - tandis que le stock de logements disponibles (2 625) se réduit (-19%).

Même si elle est moins spectaculaire sur l’année glissante, cette crise conjoncturelle amplifie des difficultés structurelles observées dans le département, notamment en raison de la rareté et du coût du foncier. "Le problème de fond, c’est bien l’insuffisance de la production", rappelle Jean-
Marie Ebel. En effet, c’est davantage l’offre qui souffre que la demande, ainsi que le montrent les résultats du marché de l’existant sur la même période. Si la crise sanitaire a stoppé un début d’année très dynamique, un important rebond est à noter en mai et juin. Sur six mois, la baisse est de l’ordre de -18%, mais il faut rappeler que 2019 avait été exceptionnelle.
Dans "l’ancien", 2020 devrait donc figurer parmi les bons millésimes, en dépit de ses affres.


Jean PREVE