En ces temps troublés, être chef d’entreprise n’est pas une sinécure. De nombreuses PME de la Région ont encore du mal à accuser le coup de ces derniers mois. Pour les aider au mieux, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises Sud a choisi d’enquêter afin de récolter toutes les informations et données nécessaires à l’élaboration d’un plan de relance efficace. Le bilan est dressé.
Les difficultés rencontrées durant la crise
La Covid-19 a très négativement impacté plus de 80% des PME de la Région. Un impact qui s’est notamment retrouvé sur les carnets de commandes des entreprises autant que sur leurs finances et leur organisation interne. 42,5% des entreprirent interrogées ont constaté, au 1er septembre, une baisse significative de fréquentation de leur établissement ou une baisse importante de leurs commandes. 13,5% disent même subir une annulation pure et simple de commandes et de ventes. Une activité marchande fortement réduite qui, nécessairement, se répercute sur les finances de l’entreprise : 12,1% des adhérents questionnés rencontrent des problèmes de trésorerie. Une trésorerie impactée telle que 42,5% des entreprises ont fait appel au PGE - Prêt garanti par l’État -, pour survivre durant la crise. Et 55,5% ont demandé un réaménagement du PGE, tant elles ne sont pas en capacité financière de rembourser à temps les échéances. La situation est grave. Et même si 89% des PME n’ont pas eu recours au licenciement de leurs salariés, 22% ont dû se séparer d’une partie, ou de l’entièreté de leur personnel. Il faut maintenant trouver des solutions.
Les mesures portées par la CPME
Il s’est avéré, suite à cette enquête, que la priorité des PME est de retrouver un environnement stable, une activité soutenue et un carnet de commandes fourni pour ouvrir sur de nouvelles perspectives de développement et d’embauches. Selon la CPME, le plan de relance du Gouvernement ne va pas assez loin. Pour aider les PME, il semble important de revoir le PGE. En ce sens, la CPME plaide pour la mise en place d’un « prêt de consolidation ». C’est-à-dire permettre aux entreprises de regrouper leurs échéances bancaires ou liées aux aides de l’État consenties durant la crise, avec un remboursement à moyen terme. La CPME a souligné l’importance des aides à l’apprentissage proposées par l’État, qui pourrait expliquer la corrélation entre les perspectives d’embauche et le fait que les entreprises soient correctement informées de ces mesures.
Parce que les PME sont au coeur de notre économie régionale, la CPME met tout en oeuvre pour amorcer un retour et un potentiel développement de leurs activités.
Julie Biencourt