Ferroviaire : Trois députés veulent intégrer la ligne Nice-Cuneo-Vintimille au plan de relance


Politique


2 octobre 2020

A travers son plan de relance, le gouvernement prévoit de soutenir le rail à hauteur de 4,7 milliards d’euros entre 2020 et 2022. La ligne Nice-Cuneo-Vintimille pourra-t-elle bénéficier de financements dans ce cadre ? C’est le souhait de trois députés LREM du Sud-Est, qui viennent d’écrire aux ministres concernés pour leur demander de ne pas oublier trois petites lignes régionales.

« Régénérer les réseaux, accroître la connectivité, renforcer les dessertes, c’est améliorer l’attractivité et la compétitivité des territoires et soutenir la reprise de l’activité économique  », indique dans un courrier daté du 28 septembre Alexandra Valetta-Ardisson, Valérie Gomez-Bassac et Jean-Marc Zulesi, respectivement députés des Alpes-Maritimes, du Var et des Bouches-du-Rhône. « A ce titre, il nous parait essentiel que la mise en œuvre du plan de soutien au ferroviaire puisse se faire en concertation avec les Régions et les collectivités locales. Il est impératif d’articuler efficacement les différents outils de gouvernance déjà existant, à savoir les contrats de plan Etat-Région, le contrat de performance de SNCF Réseau, avec le déploiement des plans d’actions régionaux pour les petites lignes ferroviaires. Enfin, il nous paraît important que les parlementaires locaux puissent être pleinement informés et impliqués dans la préparation de ces plans d’action  ».

Et les élus de suggérer à l’Etat de mettre en place « une action volontaire et ambitieuse », dans une région où «  l’unique infrastructure existante ne peut répondre aux enjeux de la mobilité qui sont fondamentaux  ». Les députés marcheurs font référence à la ligne Marseille-Vintimille (seule option à la disposition des voyageurs), qui est pénalisée par l’alternance des différents types de trains (rapides et à arrêts fréquents). D’où, selon eux, l’intérêt des lignes secondaires, comme Carnoules-Gardanne, Aix-en-Provence-Rognac et, bien sûr, Nice-Cuneo-Vintimille. A propos de cette dernière, Alexandra Valetta-Ardisson, Valérie Gomez-Bassac et Jean-Marc Zulesi soulignent les carences du service, comme une vitesse réduite faute d’un entretien adapté et la faiblesse de l’offre, soit seulement deux allers-retours journaliers. « La Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur a intégré quelques-uns des travaux dans le contrat de plan État-Région, mais cela n’est pas suffisant. C’est pourquoi, inclure ces travaux dans le plan de relance permettrait d’accélérer les discussions en cours, de finaliser les travaux à réaliser et d’en assurer la pérennité. Cela permettrait aussi à cette ligne de retrouver sa dimension transfrontalière, son utilité originelle. C’est l’espoir des défenseurs de cette ligne qui existe depuis 90 ans et qui est essentielle pour de nombreux habitants des vallées qu’elle dessert et qui se sentent de plus en plus isolés », concluent-ils.


Jean PREVE