Validation des Acquis de l’Expérience : décryptage de Joëlle Guiguet, responsable VAE UCA


Enseignement


16 octobre 2020

Et si vous optiez pour la VAE pour faire reconnaitre vos compétences, ce n’est pas si compliqué

Tout le monde ne passe pas par la voie « classique » des études pour se constituer une expérience professionnelle. La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), permet de transformer les compétences acquises lors d’expériences professionnelles en diplômes reconnus. Mme Joëlle Guiguet, responsable VAE à l’Université Côte d’Azur, décrypte pour les Petites Affiches, le fonctionnement de ce parcours qualifiant hors des sentiers battus.

Qu’est-ce que la VAE ?

Joëlle Guiguet  : La VAE c’est la Validation des Acquis de l’Expérience. C’est une voie de certification qui permet d’obtenir tout, ou une partie d’un diplôme. Autrement dit, c’est un cycle de certification qui s’appuie sur une expérience, la qualité d’une expérience. Si un candidat a une expérience riche, sur deux ou trois postes au cours desquels il a accumulé un certain nombre de compétences, il se peut qu’il puisse relever d’une validation des acquis de l’expérience, qui se fait sur une licence ou un master en lien direct avec l’expérience accumulée. Bien évidemment, on ne peut pas faire de VAE sur un diplôme qui n’aurait rien à voir avec le métier exercé, il faut impérativement que cela fasse écho à l’activité quotidienne du candidat. C’est une reconnaissance de compétences. On reconnaît que les compétences accumulées par le travail correspondent au diplôme visé.

Qui peut prétendre à la VAE ?

Joëlle Guiguet  : Tout le monde est éligible dans la mesure où il n’y a pas de conditions requises au niveau du diplôme. Il n’y a aucune condition de diplôme, c’est important de le savoir. Cela signifie que, a priori, toute personne ayant une expérience d’un niveau de DUT, de licence ou de master peut prétendre à réaliser son diplôme par la VAE.

Joëlle Guiguet

Comment se passe la validation des acquis de l’expérience ?

Joëlle Guiguet : Le candidat va d’abord devoir suivre une réunion au cours de laquelle il va apprendre dans les faits en quoi consiste une VAE et comment compléter le dossier de CERFA. Cette réunion va également lui permettre de savoir s’il relève, ou non, de la VAE. C’est le moment où le candidat se rend compte si son expérience professionnelle est suffisante pour une VAE ou si son profil correspond davantage à une reprise d’étude. Ensuite, il reçoit une notification de recevabilité. Si le dossier est recevable, pourra alors entamer son parcours en VAE, avec la réalisation d’un mémoire professionnel et l’exposition de ce mémoire à oral, devant un jury. On accompagne chaque candidat du début à la fin, c’est-à-dire de la réunion d’information jusqu’à l’obtention du diplôme.

Comment se passe cet accompagnement ?

Joëlle Guiguet : On suit le candidat du début à la fin. Quand une personne s’engage, elle s’engage le plus souvent en sollicitant l’accompagnement de l’université. Une majorité de candidats adhère à notre accompagnement qui est un accompagnement méthodologique pour la construction du parcours, le rapprochement des compétences, de la construction du mémoire et la préparation à l’oral. C’est un accompagnement individuel et personnalisé.

Quelques chiffres ?

Joëlle Guiguet : Sur l’Université Nice Sophia-Antipolis, j’étudie environ 300 dossiers par an de demande de VAE pour une centaine de personnes qui la réalise. Au niveau national nous sommes bien placés : nous sommes la 5e université de France en matière de VAE.

Pour en savoir plus sur le service VAE UCA c’est par ICI


Julie Biencourt