Le réseau CPME réclame une équité nationale face aux mesures actées


Economie


30 octobre 2020

Ils demandent au gouvernement de tenir ses engagements quant au délai d’application des mesures annoncées

Le Président de la CPME Sud Gargani et les Présidents des CPME territoriales réagissent aux annonces du gouvernement et demandent instamment à ce que face aux conséquences dévastatrices pour les commerçants, les indépendants et les entrepreneurs, le gouvernement mette en place un arsenal renforcé de mesures de soutien en trois volets, « pas de bla-bla, du résultat ! » :

- Régler la question des loyers grâce à la mise en place d’un crédit d’impôt
- Elargir les scénarii de sortie et de remboursement du Prêt garanti par l’Etat (PGE) avec une prorogation d’un an
- Mettre en place un prêt de consolidation pour permettre aux chefs d’entreprise de faire face au mur de la dette

Les représentants de la CPME demandent avec force à ce que ces mesures soient activées immédiatement pour limiter la casse et les drames humains. « Samedi dernier, nous étions en préfecture avec le Premier Ministre. Devant nous, il a pris l’engagement d’exonérer les charges fiscales par décret d’application Mardi au plus tard. A ce jour, rien n’a été fait  » déplore Alain Gargani Président de la CPME Sud

Entre colère, incompréhension sentiment d’iniquité

La fermeture des « commerces non essentiels », difficilement compréhensible, risque notamment de se traduire par un transfert de clientèle du petit commerce vers la grande distribution et le commerce en ligne. Les hôtels, cafés, restaurants, le secteur de l’événementiel, de la culture et du sport paieront eux aussi, encore une fois, le prix fort de cette mesure. La réponse des pouvoirs publics doit être à la hauteur des sacrifices demandés.

« Nos entrepreneurs sont au bord du désespoir et dans une incompréhension la plus totale. A ce jour, le Gouvernement ne prend absolument pas en compte les enseignements du premier confinement. Nos commerces, nos entreprises ont résisté. Les entrepreneurs et leurs équipes se sont pliés à des règles sanitaires drastiques. Ils ont redoublé de patience, d’efforts extraordinaires, d’investissements colossaux pour faire de leurs établissements des lieux sûrs. Car je le répète : nos entreprises veulent rester en activité, nos dirigeants et leurs salariés veulent continuer de travailler  » réagit Alain Gargani. « Nos entrepreneurs sont prêts à se soumettre à des contrôles réguliers si cela peut leur permettre de rester ouverts. Le virus est là pour plusieurs mois, nous devons vivre avec, on ne va pas fermer tous les 2 mois ! »

« Sur quoi se base le Gouvernement dans ses choix ? Pourquoi certains peuvent travailler, ouvrir, accueillir du public ? Quelle distinction est faite entre les grandes enseignes et les commerces de proximité ? Nous craignons que l’énergie du désespoir, avec laquelle se battent les chefs d’entreprise bascule dans la colère" prévient-il.

La digitalisation des commerces oui, mais avec des aides concrètes de l’Etat

« Le Président de la République a évoqué la nécessité de digitaliser les commerces, d’apporter une aide à la numérisation des artisans et commerçants. Si cette étape semble primordiale, elle ne peut se faire sans le Soutien financier de l’Etat et nécessite qu’il consacre les fonds indispensables à cette action. Encore faut-il également que cette initiative soit mise en œuvre urgemment pour permettre aux commerçants à vendre en ligne durant la période d’achats de Noël  » martèle le Président de la CPME SUD.

Les responsables des CPME territoriales unissent leurs forces et leur détermination  : « Nous sommes les porte-parole des entreprises. Nous souhaitons une véritable clarification et surtout engager des discussions sérieuses avec les Pouvoirs Publics afin d’envisager une réouverture totale des commerces et restaurants dans les meilleurs délais. Nous vivons actuellement un sentiment d’injustice important chez les entrepreneurs qui considèrent que leur entreprise et leurs salariés sont pénalisés alors que l’Etat lui-même déclare que l’essentiel des contaminations se fait dans la sphère privée » conclut Véronique MAUREL, Présidente de la CPME du Var.


Valérie Noriega