Les médecins libéraux de PACA appellent à généraliser les comités de pilotage locaux

L’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux PACA alerte sur les nouvelles déprogrammations d’interventions massives en milieu hospitalier privé, qui font peser un risque majeur pour la prise en charge et le suivi des patients. Contre ce qui s’apparente déjà à une mise à l’arrêt pure et simple de ces établissements, les médecins libéraux appellent à généraliser en urgence les comités de pilotage locaux chargés de maintenir et réguler les interventions chirurgicales. Une modération qui s’appuie sur l’évolution de l’épidémie et sur la situation clinique de chaque patient.

RETARDS INQUIETANTS

Laurent Saccomano, président de l’URPS Médecins Libéraux PACA, est pessimiste : « Les médecins libéraux ont été les témoins de retards inquiétants, voire dangereux, dans la prise en charge de patients atteints de maladies chroniques lors de la première vague de l’épidémie. Il est indispensable de ne pas reproduire les mêmes erreurs face à la deuxième vague qui touche le pays. De premiers comités locaux s’organisent pour assurer un maintien adapté des activités, en cohérence avec la réalité terrain. Nous demandons instamment un déploiement généralisé de ces comités à travers l’ensemble de la région, au nom de la préservation du suivi de tous les patients ».

C’est pourquoi, les médecins libéraux se mobilisent contre les risques de retard dans la prise en charge des patients les plus fragiles. En prévention d’une possible saturation des services de réanimation, il a été demandé aux établissements de santé privés de déprogrammer l’ensemble des interventions jugées non essentielles. Cette décision fait peser un risque d’entraîner des retards de prises en charge et de nuire à la qualité des soins prodigués. Plutôt qu’une déprogrammation massive de ces interventions, les médecins libéraux appellent à un maintien adapté et régulé des opérations.