Les Maires du Var apportent leur soutien au commerce de proximité


Economie


2 novembre 2020

Mort certaine du petit commerce.

Pour Hubert Falco, président des Maires du Var, les mesures de fermeture qui visent certains commerces de proximité suscitent l’incompréhension de nombreux maires de France.

Les critères ayant conduit à distinguer les commerces de première nécessité, évoqués par le Premier ministre, et les autres, sont à l’évidence difficiles à justifier au regard de l’application qui en est faite concrètement. Dimanche sur TF1, le rétropédalage du Premier ministre ne concerne que la fermeture des rayons de produits non-essentiels dans les grandes surfaces mais laisse le champs libre aux géants de l’Internet, à l’image d’AMAZON.

MORT CERTAINE DU PETIT COMMERCE

Il est donc jugé insuffisant pour les petits commerçants, condamnés à une mort certaine dans les six mois. D’ores et déjà, des responsables professionnels évoquent la disparition, d’ici mars 2021, de 30% des commerces et des restaurants de proximité !

D’où l’indignation des élus du Var et en premier lieu d’Hubert Falco, le maire de Toulon : « Certains commerces de proximité pourraient ainsi relever des services de première nécessité.
Le commerce de centre-ville déjà fragilisé par le premier confinement est animé par des entreprises de petite dimension qui n’ont pas la capacité de résister à une chute brutale et persistante de leur activité sans que soit mise en danger leur existence même. Elles ne comprennent pas que des activités identiques aux leurs puissent être autorisées pour des entreprises de la grande distribution ou de la vente à distance, elles se trouvent ainsi placées dans une situation de grave déséquilibre de concurrence »,
ajoute le président des Maires du Var.
Ces derniers jours, de nombreux maires en France ont décidé de prendre des arrêtés municipaux permettant la réouverture de certains commerces. Ces arrêtés sont systématiquement remis en cause par les différentes juridictions de notre pays et sont donc souvent inapplicables. Seule une décision préfectorale pourrait permettre la réouverture de certains commerces.
« Ainsi, l’Association des Maires du Var demande à l’État de revoir rapidement la définition de commerce de première nécessité et de l’élargir, dès lors que les conditions de sécurité sanitaire permettent de préserver la santé des commerçants, de leurs salariés et de leurs clients », annonce Hubert Falco.


Gilles Carvoyeur