Et si le piment prolongeait notre espérance de vie ?


Santé


18 novembre 2020

Une étude semble montrer une corrélation entre nourriture épicée et bonne santé

 ?Les résultats d’une étude américaine menée par un groupe de chercheurs de l’université de Cleveland en partenariat avec l’American Heart Association, avancent la piste très sérieuse que la consommation régulière de piment pourrait participer à vivre plus longtemps.

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Un jalapeño le matin, éloigne le médecin ? En tout cas, c’est ce que semble avancer une étude menée par un groupe de scientifiques américains de l’université de Cleveland, dans l’Ohio. Dans cette étude préliminaire prometteuse, les scientifiques se sont appuyés sur les résultats de 4 729 études provenant de cinq bases de données médicales mondiales telles Ovid, Cochrane, Meline, Embase ou encore Scorpus. L’examen minutieux de ces sources a permis de mettre en lumière une corrélation entre alimentation pimentée et diminution des risques de décès suite à des maladies cardio-vasculaires ou cancers.

Des vertus anti-inflammatoires et de relaxant vasculaire

Les premières conclusions de cette étude croisée permettent aux scientifiques d’avancer quelques chiffres. Selon eux, les mangeurs de piment voient leurs risques de mourir d’une maladie cardio-vasculaire diminuer de 26% et, 23% de risques en moins de succomber à un cancer mortel. Mieux encore, les chercheurs américains ont également été surpris de « constater que la consommation régulière de piment est associée à une baisse globale du risque de mortalité, toutes causes confondues  », exposent les scientifiques dans leur rapport publié par l’American Heart Association. En bref, les amateurs de nourriture épicée augmentent, sans le savoir, leur espérance de vie, et ont 25% de risques en moins de succomber à une quelconque maladie. Des résultats qui se basent également sur des faits scientifiques avérés : « Des études menées précédemment ont pu déterminer que manger pimenté a certains effets anti-inflammatoire, anti-oxydant, anti-cancer et aide à la régulation du taux de sucre dans le sang. Tout ça grâce à la présence de caspaïne » -molécule aussi responsable de l’intensité du piment.

De premiers résultats qui restent à confirmer
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Cette étude, n’est pourtant que le début d’un travail plus long. Si les premiers résultats semblent prometteurs, il est déconseillé de se jeter sur le moindre jalapeño ou autre piment exotique, comme s’il s’agissait d’une fontaine de Jouvence. En effet, si ces données permettent de montrer qu’effectivement « les facteurs alimentaires peuvent jouer un rôle important dans la santé globale », l’équipe scientifique ne tire aucune conclusion hâtive concernant l’impact supposé du piment sur l’amélioration de l’espérance de vie. Chercheur en tête des opérations, le cardiologue américain Bo Xu, tient à nuancer les résultats obtenus par ses équipes : « dans cette analyse, la quantité et le type de piment consommé étaient variables selon les études, ce qui rend difficile de tirer des conclusions ». Il affirme également que, dans les prochains mois, des travaux complémentaires seront menés afin d’infirmer ou de confirmer les résultats de cette découverte.


Julie Biencourt