Elections du CNB : les candidats d’AEN sur le terrain de la digitalisation


Droit


19 novembre 2020

La justice a entrepris sa révolution digitale. Et pour les avocats, la dématérialisation du quotidien et des échanges avec les juridictions est en cours, comme en atteste la nouvelle version de la plateforme e-barreau du Conseil national des barreaux. C’est en partie ce terrain du numérique que les candidats des listes Avocats entre nous (AEN) - Un nouveau souffle ont décidé d’occuper dans le cadre des prochaines élections du CNB, dont le scrutin est prévu le 24 novembre.

AEN, c’est avant tout un groupe Facebook, qui fédère des avocats de toute la France dans une logique d’amitié et d’entraide. Certains d’entre eux se sont rassemblés pour faire campagne. "Notre liste, qui reflète la diversité de la profession, ne dépend d’aucun syndicat", souligne Maître David-André Darmon, qui représente AEN dans les Alpes-Maritimes aux côtés de Maître David-Irving Tayer. Les deux avocats, qui dépendent respectivement des barreaux de Nice et de Grasse, sont candidats dans la circonscription nationale du collège général, avec 22 confrères issus de l’ensemble du territoire français. "Il s’agit d’une liste 2.0, car si je devais la définir à partir d’une spécificité, je dirais qu’elle a pour volonté d’aider les avocats dans le domaine d’une digitalisation qui devient incontournable".
Au-delà des efforts à accomplir pour "accompagner l’évolution de la profession en l’inscrivant dans la modernité", les candidats d’AEN
défendent, comme leurs concurrents au CNB, un projet collectif qui entend "mettre l’institution au service des avocats". Et pas l’inverse. Leurs axes de travail concernent les sujets qui préoccupent la profession, comme l’opposition à la réforme des retraites. Maître Darmon, gréviste en début d’année, s’est d’ailleurs montré particulièrement actif sur ce dossier. Leurs autres propositions ont pour ambition de permettre à l’avocat de retrouver une place centrale au sein de l’appareil judiciaire, de promouvoir une formation initiale plus pragmatique et une formation continue accessible à tous, de rénover l’aide juridictionnelle, d’exiger des legaltechs vertueuses, de défendre le secret professionnel et l’égalité homme-femme au sein de la profession ou encore d’empêcher la précarisation de certains professionnels.


Jean PREVE