Première ville de France couverte par la 5G, Nice soigne son attractivité


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23 novembre 2020

C’était un peu la surprise du chef, servie au grand public et à la majeure partie de la presse le 20 novembre. Sous la toque, Christian Estrosi. Et le maire de Nice d’annoncer, aux côtés des patrons de SFR, que sa ville est la première de France à bénéficier d’une couverture 5G. Depuis cette date, la moitié de l’agglomération est en effet desservie par cette nouvelle technologie mobile, qui offre aux derniers smartphones dix fois plus de débit tout en laissant augurer de nouveaux usages.

D’ici la fin de l’année, elle sera une réalité sur près de 80% du territoire niçois, comme l’a promis Alain Weill, Pdg d’Altice France, dont SFR est une filiale. "Nous étions les premiers à lancer la 3G, puis la 4G. Pour nous, il était important de l’être aussi avec la 5G".
Bientôt, Montpellier, Bordeaux, Nantes, Marseille ou encore Paris seront à leur tour desservies par SFR. Mais Nice s’est montrée plus rapide, plus entreprenante, plus convaincante..., mettant sur la table le partenariat historique qui la lie à l’opérateur. Et la détermination de son maire. "Aujourd’hui, il faut y aller très volontairement", estime Christian Estrosi, qui n’oublie pas les polémiques. "Il y a plus de 23 000 études de santé publique conduites dans le monde". Et point de risque en vue, d’autant que "les normes françaises sont 200 fois inférieures aux seuils fixés par d’autres pays". Comme Alain Weill et Grégory Rabuel, directeur général de SFR, l’élu affiche autant sa sérénité qu’une ambition marquée du sceau de l’évidence. "Nous allons avoir des effets immédiats, y compris sur la qualité de service de la 4G, qui est arrivée à saturation". Grâce à la 5G, il voit la capitale azuréenne conserver sa place flatteuse dans le classement des villes intelligentes établi par le Juniper Research. "Nous sommes la seule métropole française qui y figure, la 17e au monde". Mais il envisage aussi l’aubaine de nouveaux services, avec "des milliers d’emplois à la clé" découlant d’une attractivité grandie aux yeux des entreprises.
Si Christian Estrosi souligne "sa préoccupation majeure, voire première, d’apporter à la population niçoise de meilleures prestations en matière de numérique", il associe la 5G à des bienfaits qui vont toucher aussi bien les objets connectés que la mobilité, avec notamment des véhicules rendus plus autonomes. Dans le milieu médical également, la technologie est une garantie de progrès (téléassistance, maintien des personnes âgées à domicile...). Sans oublier un domaine cher au maire de Nice, la protection, "pour connecter plus facilement de nouvelles caméras de télésurveillance, sans passer par la fibre". Selon lui, la 5G aidera la métropole, "terre de tourisme", à renforcer son positionnement de deuxième destination française après Paris. "Et à y ramener une part de PIB", plutôt bienvenue en ces temps de crise.


Jean PREVE