Ucadiz : premières emplettes sur la marketplace des commerçants locaux


Economie


11 décembre 2020

Ucadiz c’est une marketplace locale pour aider les commerçants locaux à e-vendre !

La problématique de la digitalisation des petits commerces est dans l’air du temps. Mais Gilles Laura n’a pas attendu la crise de la Covid-19 pour imaginer une marketplace réunissant les boutiques d’un territoire. En gestation depuis 2018, son projet, porté avec trois associés, est devenu réalité l’été dernier. Et il a été officiellement lancé début novembre sous l’appellation Ucadiz.

À qui est destiné Ucadiz ?

- La France est en retard sur le numérique, en particulier les petits commerçants. Même si certains ont un site de vente en ligne, la présence sur une marketplace leur apporte une meilleure audience. Ucadiz entend les aider en les regroupant sur une plateforme territorialisée, par exemple à l’échelle d’une ville ou d’une agglo. Nous venons de lancer le concept avec une trentaine de professionnels partenaires implantés à Cannes, Mandelieu-La Napoule, Théoule-sur-Mer, Mougins et Le Cannet, mais aussi sur une commune du Var.

Sur quelle philosophie repose le site ?

- Nous sommes très attachés aux commerces de proximité, c’est pourquoi nous leur proposons un service qui leur facilite la vie. Nous assurons toute la logistique, grâce à une collecte par secteurs, qui est ensuite ramenée sur des points relais avant d’être livrée chez les acheteurs. Les commerçants ne s’occupent de rien, ils n’ont qu’à nous fournir le descriptif de leurs produits. Nous pouvons les aider dans ce domaine, pour des frais très avantageux.
Combien leur coûte la présence sur Ucadiz ?
- Nous avons des tarifs adaptés à la réalité de leur activité. Compte tenu des difficultés du moment, nous proposons à ceux qui nous rejoignent un prix solidaire, soit moins de
1 euro par jour, sans commission sur les ventes.

Et plus tard ?

- L’abonnement au service sera de 29,99 euros la première année, puis 10 euros supplémentaires ensuite. Quant aux commissions, elles ne dépasseront pas 12%. Il faut savoir qu’elles atteignent 26% chez Amazon.
Après le bassin cannois, d’autres pistes ?
- Le concept, qui a été pensé avec les commerçants dans le respect de la réglementation européenne des marketplaces, est appelé à se multiplier. Nous avons des contacts avec d’autres villes, dans les Alpes-Maritimes, le Var et ailleurs en France. Il faut concevoir Ucadiz comme un projet qui s’inscrit dans la durée et non pas comme une initiative éphémère pour faire face aux difficultés liées à la crise sanitaire. Il va générer de l’emploi sur les territoires concernés. À terme, pour un bassin de consommation de 80 000 habitants, nous estimons que 40 postes seront nécessaires au fonctionnement de la plateforme.

Propos recueillis par Jean Prève

Pour en savoir plus : ucadiz.fr


Jean PREVE