Assange saura demain s’il est remis en liberté


Droit


5 janvier 2021

L’état psychologique du lanceur d’alerte est incompatible avec une extradition pour la justice

Reporters sans frontières se dit « extrêmement soulagé » que la justice britannique ait rejeté le 4 janvier la demande d’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis.

L’administration Trump a aussitôt annoncé son intention de faire appel

Le gouvernement américain reproche au fondateur de Wikileaks d’avoir divulgué, après piratage informatique, des documents secrets mettant en danger la sécurité des USA. Une affaire déjà ancienne, qui a connu de multiples rebondissements, le lanceur d’alerte vivant déjà depuis plusieurs années sous la menace d’une extradition en Suède où une femme l’a accusé de viol.
La juge britannique Baraitser a estimé que son état psychologique est incompatible avec une extradition. Elle n’a pas en revanche justifié la non-extradition par la nécessité de garantir l’information du public, au regret des supporters d’Assange.
Reporters sans frontières déplore « que le tribunal ne se soit pas clairement prononcé en faveur de la liberté de la presse et de la protection du journalisme (…) Cela laisse le champ libre à d’autres poursuites pour des raisons similaires et cela aura des conséquences néfastes, partout dans le monde, sur le journalisme traitant de questions liées à la sécurité nationale ».
Julian Assange reste donc en détention provisoire à la prison de Belmarsh en attendant que la juge approuve demain (6 janvier) sa remise en liberté sous caution. Le Mexique a offert l’asile politique à l’Australien.
A suivre…


Jean-Michel Chevalier