Que fait l’arbre durant la saison hivernale ?


Environnement


5 janvier 2021

La paradormance !

En cette période inédite dans les forêts, les habitudes hivernales sont quelque peu modifiées.

Tandis qu’à l’Office national des forêts, les activités et les missions essentielles à la filière stratégique bois et à la protection de l’environnement se poursuivent, les espaces naturels restent ouverts à tous, sous réserve d’une décision préfectorale ou municipale contraire.

Pourtant, en hiver, les arbres dorment à moitié, en état de dormance et connaissent une longue somnolence. Elle débute à l’automne, lorsque le fond de l’air annonce le froid à venir. En cette saison, l’arbre doit protéger ses bourgeons, que menace le gel. C’est pourquoi il se met en veille et ralentit sa croissance. L’arbre va jusqu’à former des écailles là où naîtront les futures pousses feuillées. Ainsi, elles pourront éclore sans crainte lorsque les beaux jours seront revenus.

LA PARADORMANCE

Cette phase où l’arbre prend ses dispositions pour l’hiver, c’est la «  paradormance » qui dure jusqu’à la fin du mois d’octobre. Ensuite, l’arbre entre dans une phase dite « endormance », où il n’y a plus de croissance du tout. Toutefois, si des mécanismes cruciaux pour la survie de l’arbre persistent ou s’interrompent momentanément, d’autres tels que les processus de protection contre le gel, s’enclenchent partout dans la plante : dans les bourgeons, les rameaux, le tronc et les racines. Ces mécanismes sont influencés par les températures du sol et de l’air et par leurs fluctuations au cours d’une journée d’hiver, souvent négatives le matin, mais pouvant atteindre 15°C l’après-midi.

A NOTER...

De façon aussi invisible que tenace, depuis ses racines jusqu’aux tissus conducteurs de son tronc et de ses branches, l’arbre maintient les mécanismes biologiques nécessaires à sa survie. À savoir la respiration des cellules, la pousse des racines et chez ceux qui ont la chance de garder leurs feuilles (pins, sapins, chênes verts), la photosynthèse ainsi que la transpiration. Mais, les faibles ensoleillement et température ralentissent ces mécanismes.


Gilles Carvoyeur