Les hôpitaux azuréens veulent disposer du vaccin


Santé


8 janvier 2021

Les maires d’Antibes, Cannes et Grasse ont écrit à Olivier Véran

Dans son courrier, le ministre de la Santé a trouvé ce matin une nouvelle lettre postée par des élus azuréens, en l’occurrence par les maires d’Antibes, Cannes et Grasse. Lesquels, comme élus de proximité “en première ligne face aux conséquences dramatiques de ce virus sur le plan sanitaire comme sur le plan économique” se réjouissent du démarrage de la campagne de vaccination mais s’inquiètent aussi de ses modalités et de son organisation.

En effet, seul le Centre Hospitalier Universitaire de Nice (CHU) est aujourd’hui habilité dans le département des Alpes-Maritimes à réceptionner et à stocker dans des congélateurs basse température les doses de vaccin. Or, si nous ne remettons pas en cause les capacités du CHU à gérer au mieux cette mission éminemment délicate, tout indique que cette concentration des moyens sur un établissement unique ne constitue pas la stratégie la plus indiquée pour l’efficacité et la rapidité de la campagne de vaccination” écrivent les maires de ces grandes villes, qui sont aussi présidents des conseils de surveillance de leurs CH respectifs.

Ils considèrent que cette situation impose aux Centres Hospitaliers de Grasse, d’Antibes et de Cannes “de mettre en place une logistique lourde et complexe pour acheminer sur leur commune respective les vaccins, avec tous les risques que cela comporte en termes de rupture de la chaîne du froid lors du transport des doses. De même, l’éloignement entre l’unique site de stockage du département et les lieux de vaccination empêche la mise en place d’une vaccination à grande échelle de la part des Centres Hospitaliers précités”.

Pour les élus azuréens, la « réactivité et la souplesse » sont primordiales pour accélérer l’immunisation collective de la population. Ils demandent donc à Olivier Véran que les CH de leurs villes « disposent des équipements de pointe à basse température » pour conserver les doses et être autorisés à conserver le vaccin. Pour eux, cela permettra d’accélérer la cadence de vaccination et « évitera la perte de vaccins qui serait préjudiciable du fait de la faiblesse des stocks actuels  ».


Jean-Michel Chevalier