Jean-Pierre Ghiribelli (UMIH) : « Donnons une chance à la survie de notre secteur » !


Economie


10 janvier 2021

Les cafés, restaurants, discothèques ont terminé l’année 2020 fermés.

L’UMIH demande d’urgence un changement de méthode pour permettre de donner une chance à la survie du secteur.

Les cafés, restaurants, discothèques ont terminé l’année 2020 fermés tandis que les hôtels enregistraient en moyenne un taux d’occupation (TO) de 15% alors que leur seuil de rentabilité se situe autour de 60% de TO. Ce début d’année 2021 n’offre toujours aucune perspective de réouverture à court terme.
« Avec les différentes obligations de fermeture administrative ayant frappé le secteur, qui étaient censées éviter la propagation du virus, les cafés et les restaurants sont restés fermés 5 mois et en sous-activité chronique durant 5 autres mois. Les discothèques sont fermées depuis bientôt 10 mois d’affilés », déplore Jean-Pierre Ghiribelli, président de l’UMIH.

BOUC EMISSAIRE

Certes, des mesures de soutien sous forme de dette supplémentaire ont été prises par le Gouvernement. Ainsi, depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, le secteur a obtenu des dispositifs de soutien et d’accompagnement pour faire face à la fermeture administrative, comme l’activité partielle prise en charge à 100% par l’État sur 39 heures, c’est-à-dire en tenant compte de la durée conventionnelle, ou le fonds de solidarité de 1 500 € puis 10 000 € depuis décembre 2020, et les exonérations des cotisations patronales ou cotisations prévoyance et mutuelle.

« Mais la principale mesure de soutien est de la dette supplémentaire avec le Prêt garanti par l’État (PGE) qui vient diminuer les fonds propres de nos entreprises et ainsi limiter la capacité d’investissement et de rebond du secteur.
Le PGE représente plus de deux tiers (68%) du montant total des aides perçues par l’hôtellerie et 59% pour la restauration (Source : France Stratégie). En chiffres, 93 534 entreprises CHRD ont contracté un PGE dont 65 000 restaurants, 16 500 bars et discothèques et 12 000 hôtels. La somme pour notre secteur représente 9,75 milliards sur les 128 385 milliards, selon la Fédération Bancaire Française. Du point de vue sanitaire, notre secteur est le bouc-émissaire du Gouvernement depuis mars 2020 ! Or, l’épidémie est repartie dans notre pays et nos établissements sont fermés depuis 2 mois. L’étude de Pasteur du 17 décembre 2020 n’a pas apporté les preuves scientifiques que nous sommes des lieux de contamination »
, conclut, en colère, le représentant de l’UMIH.


Gilles Carvoyeur