Le Var en manque de grands travaux structurants


Aménagement du territoire


1er février 2021

Le BTP a fini l’année en vivant encore sur ses acquis de mars 2020.

Le 20 janvier, une réunion France Relance, dédiée au BTP, s’est tenue en préfecture du Var. A l’ordre du jour, un point sanitaire et économique sur le secteur. Les intervenants ont également évoqué les mesures de soutien et les dispositifs de la relance.

Le BTP a fini l’année en vivant encore sur ses acquis de mars 2020. Le secteur a tourné la page de la première phase de la crise sanitaire et a assuré tant bien que mal la reprise de l’activité,
Mais la relance reste à faire. Le Var doit prendre toute sa part du Plan de relance et les collectivités y contribuer par l’instruction active des permis de construire et le lancement de nouveaux appels d’offres.

PERSPECTIVES 2021

Le secteur du BTP s’attend à un rebond d’activité en 2021 mais toutefois insuffisant pour redresser la barre.
Une hausse d’activité de 11% est attendue pour le bâtiment. Un simple rebond quand on la compare à une année 2020 où 1 mois et demi a été retranché par la crise sanitaire et qui se situe à près de 6% en dessous de 2019.
Les perspectives 2021 pour les travaux publics sont incertaines et dépendront de la mobilisation des acteurs publics pour relancer massivement l’investissement local. Les professionnels attendent les collectivités sur la relance, qui doivent être le relais, sinon le moteur.
Or, le constat partagé par les professionnels du BTP est qu’il n’y a pas de grands travaux structurants en projet dans le Var qui fassent l’objet d’une consultation d’entreprises ou d’un soutien du Plan de Relance. Ce manque entraîne une concurrence frontale des majors du BTP avec les PME/TPE du secteur sur des marchés plus modestes.

ACTIVITE EN CHUTE LIBRE

Avec les effets de la crise sanitaire au premier semestre, l’activité du bâtiment et des travaux publics en 2020 se solde par une chute de 15 % par rapport à 2019. Une perte globale de chiffre d’affaires historique mais moins catastrophique qu’envisagée au moment de la sortie du confinement. Sans le confinement strict du printemps et l’arrêt massif des chantiers, le recul eût été limité à une baisse de 4,6 %.
En détail dans le bâtiment, l’amélioration-entretien (50% du CA du BTP) enregistre une chute de 9 % ayant moins souffert de la crise, du fait de chantiers souvent plus petits avec moins d’activité. Quant au neuf, il s’effondre de 22 %, que ce soit pour le logement comme pour le non résidentiel. Pour les travaux publics, les appels d’offres sont à la peine avec une chute de l’ordre de 35 à 40%.
Malgré ce contexte, avec l’appui des dispositifs de soutien rapidement mis en place (activité partielle, Fonds de solidarité, prêt garanti par l’État, report et annulation de charges patronales), l’appareil de production montre une forte résilience, avec des pertes d’emplois limitées au personnel intérimaire. Quant aux marges, malgré un redressement depuis la fin du premier confinement, elles restent bien en-deçà de leur niveau d’avant-crise. Deux raisons majeures à cela : les surcoûts liés à la crise sanitaire sont, à quelques trop rares exception, supportés par les seules entreprises et la baisse d’activité relance la guerre des prix pour remplir le carnet de commandes.

A NOTER...

LES PARTICIPTANTS...

Evence RICHARD (préfet du Var),
Serge JACOB (secrétaire général de la préfecture),
Eric de WISPELAERE (sous-préfet de Draguignan),
Olivier BITZ (sous-préfet de Brignoles),
Audrey GRAFFAULT (sous-préfet, en charge du Plan de Relance),
Les représentants des services de l’État (DDTM, DREAL, DDFIP, DDPP),

Jean-Jacques CASTILLON et Cyril BOLLIET (Fédération du BTP du Var),
Antoine GONZALEZ (section TP),
Fabien PIERSANTI (Pôle Habitat – FFB),
Frédéric LECA (EGF-BTP),
Les représentants de la CAPEB, Architectes du Var, FPI.


Gilles Carvoyeur