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Economie


22 février 2021

Covid : le tour de vis

On se doute bien que le ministre de la Santé n’est pas venu ce samedi à Nice pour faire du tourisme. Constatant la situation préoccupante de la ville où 500 personnes tombent malades chaque jour selon ses calculs, Olivier Véran a annoncé un renforcement du dispositif sanitaire dans les Alpes-Maritimes pour enrayer la progression de l’épidémie. Parmi les mesures supplémentaires envisagées – et qui seront annoncées dès aujourd’hui - un renforcement du couvre-feu et/ou un confinement local le week-end. Les contrôles par la police seront également accrus.

Le désaccord des politiques

La nature des mesures qui seront annoncées aujourd’hui par le préfet et le gouvernement ne font pas l’unanimité de la classe politique. Si elles sont vivement souhaitées par Christian Estrosi, le maire de Villeneuve-Loubet Lionnel Luca parle « d’une ineptie » qui va « exaspérer et être inapplicable », le maire d’Antibes Jean Leonetti – médecin de profession - considère que les effets d’un couvre feu le week end et d’un couvre feu renforcé «  auront une efficacité limitée » tandis que le maire de Cannes David Lisnard voudrait que ces mesures à venir ne soient appliquées que sur Nice car pour lui un couvre-feu généralisé à la bande littorale ou à l’ensemble du département serait «  un non-sens sanitaire. Ce qu’il nous faut, c’est des vaccins ». Jérôme Viaud, maire de Grasse, est sur la même ligne.

Le tweet de Christian Estrosi ce dimanche 

«  Situation sanitaire catastrophique au niveau départemental : 17 nouvelles hospitalisations depuis ce matin. Réanimation proche de la saturation, déprogrammations d’opérations lourdes au CHU de Nice ». Il n’empêche qu’une partie de la population n’adhère pas à l’idée d’une extension du couvre-feu le week-end, mesure jugée « inefficace » et trop restrictive pour les libertés : «  cela veut dire qu’on est juste bon à travailler la journée, et qu’après on est enfermés le soir et le week-end » renâclait hier un marchand de la Libération. L’acceptabilité de la mesure reste à démontrer et la perspective de nouveaux contrôles agace : « qu’ils mettent donc autant d’énergie à nous vacciner ! »

Frédérique Vidal assume

 ?Alors que 600 universitaires ont réclamé sa démission samedi dans une tribune publiée par Le Monde après ses déclarations sur « l’islamo gauchisme », la ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a assumé dans les colonnes du Journal du Dimanche : «  Les libertés académiques, la liberté de la recherche doivent être défendues à tout prix. Ce que je souhaite, c’est savoir si ces libertés ne sont pas entravées dans le travail des chercheurs et des enseignants-chercheurs (…) Bien sûr, l’“islamo-gauchisme” n’a pas de définition scientifique, mais il correspond à un ressenti de nos concitoyens, d’abord et à un certain nombre de faits. (…) Les libertés académiques, la liberté de la recherche doivent être défendues à tout prix. Ce que je souhaite, c’est savoir si ces libertés ne sont pas entravées dans le travail des chercheurs et des enseignants-chercheurs. »

Se soigner par la beauté ?

L’année dernière, 76 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs se sont engagées comme sponsors ou partenaires dans l’action « Une Rose, une Caresse » permettant au centre hospitalier de Grasse d’offrir des soins de beauté et de bien-être aux patientes et patients suivant un traitement lourd, notamment en cancérologie. Plus de 2 500 soins ont ainsi pu être offerts à près de 1 800 malades. Leur retour, ainsi que celui du personnel hospitalier, sur les effets positifs de ces soins sont vraiment encourageants et et permettent aux patient(e)s de retrouver la confiance sur le chemin de leur guérison. Un appel est lancé pour renouveler cette initiative en 2021, les dons sont déductibles des impôts. Renseignements sur le site


Jean-Michel Chevalier