A Cavalaire, transformer une station balnéaire en une ville à part entière !


Economie


24 février 2021

Philippe LEONELLI répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Le projet ’Cavalaire Cœur de Ville’ sera l’occasion d’un renouvellement important des équipements publics de la commune pour respecter les normes en vigueur, notamment sur le plan environnemental.

Philippe LEONELLI, maire de Cavalaire, répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Comment se présente le projet ’Cavalaire Coeur de ville’ ?

Philippe LEONELLI. Situé sur un terrain en friche, dans un quartier en désuétude, à quelques pas de l’avenue principale et du port, le projet Cœur de ville assurera le volet social avec la relocalisation des nombreux équipements publics disséminés sur le territoire. Il permettra aussi à la commune d’intégrer plus de nature en ville grâce aux des espaces publics qui seront aménagés et de bénéficier d’un foncier exemplaire sur le plan environnemental. Mais, il est vrai que transformer une station balnéaire en une ville à part entière n’est pas chose aisée ! La nouvelle attractivité de ce quartier bénéficiera à l’ensemble du centre-ville puisque des commerces ouverts à l’année viendront s’y ajouter. Ce projet permettra aussi de développer l’activité professionnelle avec la création de bureaux.

Votre volonté est de créer une nouvelle centralité ?

PL. Tout à fait. Le projet Cavalaire Cœur de ville a pour objectif de redynamiser le centre-ville de la commune et de créer une nouvelle centralité, connectée avec le port, la rue Pierre et Marie Curie et l’avenue des Alliés. Cela se matérialise en centralisant et en rendant accessible à tous les services publics et la culture, créant ainsi un quartier dynamique et fréquenté toute l’année, à deux pas de la principale artère commerçante et du port de plaisance. Mais, nous souffrons d’un manque d’aménagement pensé par mes prédécesseurs. L’absence d’un aménagement urbain réfléchi qui aurait pu anticiper le développement du village a réduit le centre-ville à une rue principale, malgré le développement important du territoire. Aujourd’hui, il en résulte une discordance entre la ville et son centre-ville. A cela s’ajoute la difficulté de maintenir une activité commerciale sur le territoire du fait de la concurrence des centres commerciaux et d’Internet, mais aussi une activité professionnelle en raison de l’absence des équipements et services attendus par une nouvelle génération professionnelle.

Comment allez-vous répondre à ces défis ?

PL. En conservant ce site comme une respiration dans la ville, avec un aménagement paysager valorisant des espaces publics. Sa superficie considérable donne l’opportunité de répondre aux besoins en équipements publics, mais surtout en espaces publics. Dans une ville qui ne dispose quasiment d’aucune place et d’aucun parc ou jardin urbains, l’intégration de la nature en ville apparaît comme essentielle.

Les espaces publics seront des lieux de rencontre et de vivre-ensemble dans un cadre verdoyant, en lien avec les préoccupations environnementales actuelles. Le marché hebdomadaire sera réimplanté et des boulodromes viendront s’installer à l’ombre des arbres. Une aire de jeux d’enfants ainsi que des agrès sportifs seront installés au cœur de l’espace paysager, afin de compléter l’offre intergénérationnelle de plein air du territoire.

En redistribuant la place entre les piétons et l’automobile ?

PL. Il y aura un impact direct avec les espaces paysagers créés in situ, mais aussi indirect avec certains espaces qui seront libérés de leur fonction actuelle. Par exemple, la place située devant l’hôtel de ville, qui rassemble des boulodromes et des parkings, ou celle devant d’ancienne gare, fortement dédiée à l’automobile, seront rendues aux piétons et très arborées. Enfin, le projet étant principalement à vocation publique, il en sera de même pour le financement.


Gilles Carvoyeur