La défense nationale passe par l’espace


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10 mars 2021

Cinq jours pour savoir si le pays est en mesure de faire face à une action malveillante venue de l’espace. Du 8 au 12 mars, la France réalise un exercice militaire spatial. Une première en Europe. Baptisée AsterX, en référence à Astérix, le premier satellite français lancé en 1965, l’opération est pilotée par le nouveau Commandement de l’espace basé à Toulouse, où 500 personnels doivent prendre part à la stratégie de défense spatiale française d’ici 2025.

Selon le scénario de l’exercice, qui reproduit une crise entre un Etat doté de capacités spatiales et un autre ayant un accord d’assistance militaire avec la France, « une série d’événements vient créer des situations de crise ou de menace contre nos moyens spatiaux, mais pas uniquement », a indiqué le général Michel Friedling, qui dirige le Commandement de l’espace. Le test concerne le potentiel de réaction en cas de rentrée dans l’atmosphère d’un engin spatial ou d’approche d’un de nos satellites stratégiques.

Selon l’armée, ces hypothèses sont loin de relever de la science-fiction alors que l’espace se militarise de plus en plus
. La France a ainsi prévu de consacrer 5 milliards d’euros entre 2019 et 2025 à l’amélioration et à la modernisation de son « arsenal » de surveillance spatiale. Elle garde actuellement un œil sur plus de 10 000 objets en orbite autour de la Terre et entend s’équiper, d’ici 2030, de satellites dotés de lasers pour intervenir en cas de menace.


Jean PREVE