19 mars 2021
Pourrait-on s’inspirer de cette mesure de nos voisins pour nos lieux de culture ?
Alors que le TNN à Nice a rejoint le mouvement des théâtres occupés pour demander la réouverture des lieux de culture et la protection des personnels fragilisés, nos « cousins » québécois commencent à desserrer la vis avec le retour des spectateurs à partir du 26 mars. La jauge est limitée à 250 personnes devant respecter une distanciation physique de 1,5 mètre entre chaque bulle « familiale ». Et cela dans la « zone rouge », qui comprend notamment le Grand Montréal, région la plus peuplée de la province.
Cette annonce du gouvernement intervient alors que le pays connaît les mêmes difficultés que nous pour vacciner sa population. Et les mêmes grincements de dents. Les conditions imposées pour cette réouverture sont assorties du port du masque obligatoire, de l’interdiction de la nourriture (pop corn, glaces) et de l’alcool, ce qui permettra aux spectateurs d’apprécier la pièce ou le film dans de vraiment bonnes conditions (quelle chance de ne pas avoir un voisin de fauteuil qui grignote pendant deux heures…)
Dans leur ensemble, les professionnels du spectacle ont été surpris par cette annonce qu’ils espéraient mais attendaient un peu plus tard sur le calendrier. Du coup, les lieux se préparent et adaptent les horaires et le nombre des représentations pour rester « dans les clous ».
Mais comme il n’y a pas de bonheur parfait, même dans le nouveau monde, la réouverture sera aussi accompagnée par la fin des aides apportées aux salles par le gouvernement. D’où un certaine inquiétude pour les exploitants qui ne sont pas certains de boucler leur budget dans ces conditions dégradées par rapport à la normale. De la même façon, il n’est pas encore confirmé que les artistes et les troupes soient en mesure « de reprendre la route » rapidement pour les tournées.
Le suspense continue… Mais ce qui est possible chez nos cousins doit bien l’être aussi chez nous, n’est-ce pas Roselyne ?
Jean-Michel Chevalier