Loi climat : ça va chauffer à l’Assemblée !


Economie


29 mars 2021

Alors qu’à l’appel de plusieurs associations des manifestations se sont déroulées ce week-end en France pour "une vraie loi climat", les députés vont étudier à partir de cette semaine un nouveau texte inspiré en partie par la convention citoyenne même si les participants à cette assemblée ne reconnaissent pas forcément leur bébé dans la version présentée aux élus du palais Bourbon.

Car s’il y a bien unanimité, c’est sur le constat des désaccords, entre des associations de protection de l’environnement qui trouvent le texte bien timoré et pas à la hauteur des enjeux et notamment du réchauffement climatique, et les différentes sensibilités politiques qui, à un an environ des présidentielles et des législatives, jouent de leurs petites différences pour se démarquer.

Alors que la majorité présidentielle veut défendre un projet de loi « d’équilibre » et « d’écologie du quotidien » au nom du réalisme, les partis de gauche n’en finissent plus de dénoncer que la plupart des propositions de la convention citoyenne soient passées à la trappe malgré les promesses du président de la République lui même. La droite de son côté pense si fort à 2022 que cela va s’entendre pendant les trois semaines de débats à l’Assemblée.

Les débats seront nourris avec 7 000 amendements, pas moins…

Il faut dire que les sujets d’achoppement ne manquent pas : la proposition de suppression des vols intérieurs lorsqu’il existe une vraie alternative par le train ne va pas assez loin selon des députés. Mais aussi la rénovation thermique des bâtiments, la reconnaissance du délit d’écocide, le développement de la vente en vrac dans les grandes surfaces, le retour des consignes sur les bouteilles en verre, les menus végétariens expérimentés dans les cantines scolaires, la suppression progressive de l’avantage fiscal sur le gazole et la mise en place d’une écotaxe régionale sur les poids lourds…
Les arrières pensées politiques ne seront pas absentes du débat. L’essentiel étant cependant que cette future loi puisse améliorer le sort de notre maison commune « qui brûle » depuis déjà longtemps…


Jean-Michel Chevalier