A Brignoles, l’Agglomération révolutionne le covoiturage


Economie


12 avril 2021

Didier BREMOND répond aux questions des Petites Affiches du Var.

L’Agglomération Provence Verte a lancé des lignes de covoiturage instantanées et sans réservation.

Gratuit pour le passager, ce service de transport peut rapporter jusqu’à 20€ par mois au conducteur. Des lignes relieront les villes de Cotignac, Carcès, Montfort, Le Val et Brignoles. D’autres seront ouvertes si l’expérimentation est concluante.

Didier BREMOND, président de l’Agglomération Provence Verte, répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Comment est née cette idée de covoiturage ?

Didier BREMOND. Avec la création de COVOIT’ICI, l’Agglomération Provence Verte finance un outil novateur de mobilité. L’idée est plutôt de faire descendre la population de la voiture car on se rend compte qu’elle a de plus en plus de difficultés de mobilité. Voilà ce qu’on a mis en place sur cette portion du territoire et nous continuerons l’expérience si elle s’avère concluante.

Quels sont les objectifs visés par cet outil ?

DB. Le premier est de réduire la pollution liée aux transports, permettre aux personnes sans permis de conduire ou sans voiture de se déplacer en toute liberté, renforcer les liens sociaux, ainsi que l’entraide et la solidarité au sein de l’agglomération, et surtout de lutter contre la congestion liée aux trafics routiers.
Enfin, il s’agit aussi de proposer une solution de transport économique puisque les trajets sont offerts aux passagers afin de les inciter à laisser leur voiture au garage et de découvrir un mode de déplacement plus responsable et plus solidaire.

Vous souhaitez donc changer les comportements ?

DB. En limitant le nombre de voitures en circulation et en exploitant les sièges libres qui circulent inutilement, l’Agglomération Provence Verte travaille à préserver l’environnement et un cadre de vie agréable pour ses habitants. Notre territoire est celui qui le plus porteur d’emplois ou celui qui en perd le moins. Malgré la crise, nous sommes toujours un peu plus haut que la moyenne départementale ou régionale en termes de créations d’emplois.

Cette action s’inscrit-elle dans une démarche plus large ?

DB. Ce service, développé par ECOV, une entreprise de l’économie sociale et solidaire, est en conformité avec ce que nous souhaitons mettre en place dans l’agglomération. Cette démarche s’inscrit dans une politique de transport globale à l’échelle d’un territoire qui se développe, qui créé des emplois, ce qui implique une augmentation de population, du trafic, et qui oblige de penser aux questions de mobilité. Penser une politique de transport innovant incite à réfléchir à une offre différente des grandes métropoles, tout en ayant à l’esprit que c’est un élément fondamental du cadre de vie qui contribue au bonheur de vivre ici. Nous avons un territoire très large. La mobilité, le transport, sont des thèmes très importants.

Vous souhaitez également développer le transport à vélo ?

DB. Nous mettons à disposition une subvention de 350€ pour l’achat d’un vélo électrique, et de 100€ pour les vélos classiques ! De plus en plus, nous essayons de faire des pistes cyclables. On parle souvent de déplacements doux. Encourager l’achat de vélos nous parait important pour les personnes qui habitent en centre-ville. C’est aussi, une vraie volonté de l’Agglomération !


Gilles Carvoyeur