Vacances : un « certificat sanitaire » européen dès le mois de juin ?


Economie


15 avril 2021

Bien sûr, il n’est pas question pour le moment d’obligation, mais l’instauration d’un certificat sanitaire fait son chemin. La Commission européenne voudrait même qu’il soit opérationnel dès le mois de juin pour faciliter la libre circulation des personnes cet été. Il va sans dire que les pays à forte vocation touristique, comme la Grèce, sont demandeurs.

L’idée est tellement avancée que le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a évoqué ce projet devant la commission des libertés civiles et des affaires intérieures du Parlement européen. Le sujet sera sur la table de l’assemblée plénière programmée à la mi-juin tandis que d’ici-là des négociations vont êtres ouvertes avec les 27.
Tous les pays ne sont pas convaincus, à commencer par la France et l’Allemagne, rétives à ce que leur opinion publique considère comme une intrusion dans la vie privée, même si le document prévu n’aura pas valeur de « passeport » sanitaire et vaccinal.
Ce certificat vert – le nom n’est pas totalement arrêté – permettrait d’attester que son détenteur est bien vacciné contre la Covid 19, ou alors qu’il a passé un test récent revenu négatif, ou encore qu’il est immunisé après avoir été infecté. Le document permettrait une entrée facilitée dans le pays de destination, sans obligation de quarantaine, ce qui reviendrait à ruiner la saison estivale des vacances.

La protection des données personnelles reste évidemment un sujet de préoccupation

Le commissaire Reynders a affirmé que les informations contenues dans le certificat seront « limitées » au strict nécessaire et qu’elles ne donneront pas lieu à un système centralisé de traitement. Il s’agit d’une mesure provisoire, qui doit être légalement encadrée et harmonisée, dans l’attente qu’un jour que l’on espère proche où l’Organisation Mondiale de la Santé pourra déclarer l’épidémie terminée.
Le fait d’être vacciné ne donnera en tous cas pas le droit de voyager librement, car cela reviendrait à discriminer les personnes qui ne veulent – ou surtout ne peuvent – se faire vacciner.
Le débat est ouvert.


Jean-Michel Chevalier