Dominique Trigon, le regard et la voix des assurés sociaux au sein de la CPAM


Economie


26 avril 2021

Dominique TRIGON répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Dominique Trigon, président de l’Union Territoriale de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF), fait le pont entre Mutualité Française et CPAM, au nom de la justice sociale.

Élu également au Conseil départemental de la Délégation Départementale du Var de l’Union Régionale de la FNMF, c’est le représentant de la Mutualité Française à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).

Quels est votre rôle au sein de la CPAM ?

Dominique TRIGON. Au sein de la CPAM, et en tant que représentant de la Mutualité, je représente tous les assurés sociaux. Je suis le regard et la voix des assurés sociaux au nom de l’humanité, de la justice sociale et de l’accès aux droits. Je lutte pour que tout un chacun connaisse et utilise ses droits.

Quel est l’action de la Mutualité Française ?

DT. La Mutualité Française fédère l’ensemble des mutuelles. Face aux déserts médicaux, elle encourage les actions collectives et locales qui créent des réseaux de proximité pour mieux accompagner la population. Elle favorise le regroupement. Et les initiatives de prévention. Quant à la CPAM, son but est d’assurer toute la population. Dans le Var, elle assure 99,7 % de la population, soit 1 072 526 allocataires.

Quelle est la fonction du Conseil de la CPAM ?

DT. Nous sommes deux titulaires et deux suppléants de la Mutualité Française à s’alterner au siège du Conseil. Le Conseil détermine les orientations, objectifs et axes politiques de la CPAM. Il est composé de 23 membres dont des représentants des assurés sociaux, des employeurs et d’institutions intervenant dans le domaine de l’assurance maladie. Nathalie Mehats et moi-mêmes sommes les deux représentants de la Mutualité, et nos suppléants sont Anne Maurice et Stéphane Grass. Le Conseil se réunit trois à quatre fois l’an, mais il y a aussi différentes commissions au sein desquelles nous nous alternons.

Un Conseil composé de nombreuses commissions ?

DT. Relations avec les usagers, pénalités, recours amiable, remises de dettes et action sanitaire et sociale, autant de commissions qui traitent les diverses questions de gestion de la caisse primaire au cas par cas. Je suis moi-même dans une commission paritaire médicale. Je trouve cela passionnant de voir les réactions des uns et des autres. Et j’ai pu constater qu’il y avait un véritable investissement de la part de certains médecins. Cela fait 4 ans que ce rôle lui est attribué.

L’engagement social est une constante dans votre vie ?

DT. J’ai été directeur d’école à Solliès-Toucas et j’ai compris que je ne pouvais poursuivre mon engagement qu’en entrant en politique. J’ai donc été élu et adjoint à la communication. J’ai été directeur de la MGEN pendant 15 ans. PDG dans une société de communication engagée dans l’économie sociale et solidaire. Et administrateur de la Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire (CRESS).

Vous avez été particulièrement marqué par la crise sanitaire ?

DT. J’ai vu un réel élan de solidarité se déployer, par le biais de mille débrouillardises. Des voisins faisant les courses de personnes âgées, par exemple. Et puis, les chants sur les terrasses d’immeuble à 20h. L’essor des petites librairies de quartier et de certains commerces de proximité. On a redécouvert la solidarité et l’action sociale, ce qui me donne confiance en l’avenir !

Selon vous la CPAM a bien réagi à la crise sanitaire ?

DT. En quelques jours seulement, elle a organisé le travail à distance. Les remboursements ont continué. Je suis admiratif de la réactivité extraordinaire de la CPAM , et de sa capacité hors norme à s’organiser et à se remettre en cause.


Gilles Carvoyeur