30 avril 2021
L’edito hebdo de Jean-Michel Chevalier
Si les hauts gradés retraités qui ont signé une tribune libre (et remarquée !) dans Valeurs Actuelles peuvent passer pour des tireurs embusqués, capables de faire des dégâts sans risquer grand chose eux-mêmes, il n’en est pas de même pour les militaires d’active qui auraient signé ce texte de leur blanche main se mettant ainsi imprudemment à découvert.
"Ce à quoi je m’attelle, c’est examiner dans la liste (...) ceux qui seraient d’active. Car là, il n’y a pas place pour une quelconque liberté d’expression publique. Le statut général des militaires est extrêmement clair" a grondé la ministre des Armées Florence Parly tandis que la classe politique s’émeut de la teneur de cette "lettre" adressée à Emmanuel Macron, allant jusqu’à parler de "sédition".
Dit plus clairement, si des troufions actuellement sous contrat se sont laissé aller à épancher leurs états d’âme, ils peuvent compter leurs abattis car leur ministre va leur chercher des poux sous le képi. Il y a de la corvée de nettoyage des toilettes dans l’air...
Les autres, une vingtaine de généraux proches de l’extrême droite semble-t-il, peuvent continuer à dormir paisiblement avec leur pension de retraite après avoir lancé une "bombe" qui a atteint son objectif : un électrochoc peut-être, un sacré bazar sûrement !
Des centaines de milliers de nouveaux cas par jour, trois malades dans le même lit, une longue queue d’ambulances et de rickshaw devant les hôpitaux de Dehli transportant des malades dont certains décéderont avant même d’avoir été admis dans des centres de soins totalement dépassés...
Avec de trois à cinq mille morts par jour,
l’Inde paie un lourd tribut à la pandémie qui n’est pas hélas une simple grippette comme on a pu le croire et peut-être l’espérer innocemment. Dans cette nation de 1,3 milliard d’habitants, le débat n’est plus de savoir si tel ou tel vaccin provoque un cas de thrombose toutes les
500 000 injections - cela, c’est un souci de "riches" - mais pourquoi le pays qui abrite les principales usines de médicaments au monde se retrouve dans une situation aussi dramatique.
La France va voler au secours du sous-
continent en envoyant des respirateurs, ce qui est très bien sur le principe mais une goutte d’eau dans cet océan de détresse.
J.-M. CHEVALIER
Jean-Michel Chevalier