Sécurité : les propositions du sénateur Leroy


Politique


1er juin 2021

Gérald Darmanin et Eric Dupont-Moretti étaient présents pour participer aux échanges.

Le sénateur azuréen Henri Leroy (LR) a participé à la 4ème table ronde du « Beauvau de la sécurité » sur le thème des relations avec la justice qui s’est déroulé en présence de Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti. «  La justice, partenaire quotidien des forces de sécurité intérieure (FSI) est pourtant perçue comme un obstacle dans la conduite de leur mission. Les agents, qui jugent insuffisante la réponse pénale, s’interrogent sur le sens même de leur mission » a estimé le représentant des AM au Palais du Luxembourg.

Henri Leroy, qui siège à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), vient d’être désigné avec trois autres sénateurs pour mener une mission d’information sur les Mineurs Non Accompagnés. « Nous sommes quotidiennement confrontés à des mineurs, qui représentent plus de 70% des personnes auxquelles nous avons à faire. Ce sont souvent eux qui créent des troubles, brûlent des voitures et pourrissent le quotidien des habitants des secteurs difficiles, avec un total sentiment d’impunité ».
Il a aussi souligné l’état d’épuisement des forces de sécurité qui selon lui attribuent « l’absence de résultat pénal  » de leurs interventions et enquêtes comme l’une des raisons des nombreux burn out et dépressions constatés. Le sénateur azuréen a aussi pointé « la mauvaise exécution des peines : 44 % ne sont pas encore mises à exécution au bout de six mois, 18 % au bout de douze mois et 16 % au bout de 24 mois ». Il a qualifié cette situation de « vraie crise morale », les policiers et gendarmes « ayant le sentiment de passer leur temps à interpeller des personnes qui sont libérées avant même la fin de la procédure  ».
Henri Leroy a proposé d’instaurer dans le cursus de la formation initiale un stage d’immersion pour les magistrats et les FSI, de lancer de toute urgence « un chantier de remise à plat de la procédure pénale » notamment par l’oralisation de certains actes dans les procédures simples de faire une « programmation budgétaire sincère » et d’étudier la mise en place d’outils d’échanges dématérialisés en temps réel entre enquêteurs et magistrats.


Jean-Michel Chevalier