Enfin une petite lumière au bout du tunnel ?


Economie


3 juin 2021

A un mois des élections, Gérald Darmanin a eu la bien curieuse idée de vouloir déposer plainte contre Audrey Pulvar, tête de liste PS aux régionales d’Île-de-France, considérant que cette dernière aurait diffamé la police. Que le ministre de l’Intérieur, qui est garant du déroulement démocratique des élections, veuille ainsi attaquer une candidate (dont les prises de position sont parfois à l’emporte-pièce) fait penser à ce qui se passe dans d’autres régimes politiques... que la France s’applique pourtant à critiquer. Devant le malaise soulevé par cette affaire dans son propre camp, Darmanin se dit aujourd’hui "très heureux" de pouvoir discuter avec Pulvar. Il sera donc au minimum "ravi" si la candidate accepte de venir papoter avec lui autour d’une tasse de thé pour finir de dissiper cette tempête dans un verre d’eau.


Il n’est pas certain que le monde politique sorte grandi du procès Bygmalion dont les protagonistes lavent leur linge sale à la barre du tribunal de Paris, dans l’ombre tutélaire de Nicolas Sarkozy qui plane sur les débats. L’ancien président fut le premier à bénéficier de la terrible embardée de ses comptes de campagne et d’un système de fausses factures mis en place pour assurer "quoiqu’il en coûte" sa réélection. Une vérité encore "plus blanche que le blanc" émergera t-elle de ce puits ? à tout le moins, les protagonistes en sortiront complètement... lessivé.


Reconnaissons que c’est avec un brin d’impatience que l’on attend ce 9 juin pour pouvoir à nouveau siffler l’apéro et l’opéra, et retrouver une normalité dont on mesure aujourd’hui le prix après en avoir été privé pendant si longtemps. Si, grâce à la vaccination, des jours meilleurs nous sont promis, le retour à la vie d’avant ne sera pas forcément un chemin bordé de roses. Car les mesures exceptionnelles décidées au début de la crise ne seront pas maintenues ad vitam aeternam. En tous cas pas "au-delà de l’année prochaine" pour le secteur financier a déjà prévenu le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Lequel confirme une "normalisation progressive de la situation sanitaire et économique" permettant un retour à la situation d’avant cette crise.
Au delà de cette limite, le ticket chômage partiel et aides diverses aux entreprises ne sera plus valable.
Cela promet des adaptations et des moments difficiles, mais rien pour nous faire regretter cette parenthèse qui n’a rien eu d’enchantée...


Jean-Michel Chevalier