IADYS lève 1,5 million d’euros pour accélérer le développement de son Jellyfishbot


Tech


29 juin 2021

IADYS compte bien dépolluer les eaux du littoral, comme pour le Port de Cassis et le Port de La Ciotat

IADYS, start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle et la robotique au service de l’environnement installée à Roquefort-la-Bédoule, concrétise une levée de fonds de 1,570 million d’euros. Créée en 2016 par Nicolas Carlési, IADYS – pour Interactive Autonomous Dynamic Systems - conçoit, développe et commercialise des innovations à la croisée de l’intelligence artificielle et de la robotique. IADYS est surtout connue pour son robot, le Jellyfishbot, qui offre des solutions efficaces et flexibles pour la dépollution de zones aquatiques.

Jellyfishbot : un succès rapide

Capable de ramasser les déchets et les hydrocarbures à la surface de l’eau, le Jellyfishbot a déjà séduit les ports de plaisance de Cassis, Cannes, Saint-Tropez, Marseille, Ajaccio, Calvi, La Turballe et Cherbourg, mais aussi des ports de commerce comme le grand Port Maritime du Havre et des chantiers navals comme les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire ou MB92 de La Ciotat. Le robot a également été adopté par des sociétés privées spécialisées dans la collecte des déchets comme la SMA à Monaco ou Dronaquatech à Dunkerque, et par des sociétés spécialisées dans la dépollution de sites industriels comme Serpol ou TAPIR. Plus récemment, des instituts de recherche en France et à l’étranger ont fait le choix de s’équiper et différents golfs et bases de loisirs ont montré leur vif intérêt pour le robot, afin d’entretenir leurs plans d’eau.

Très rapidement après sa création, l’entreprise a dessiné son développement international via un réseau de distribution notamment à Singapour, au Japon, en Norvège et au Royaume-Uni.
Des discussions sont en cours avec des distributeurs en Afrique du Nord, en Australie et Nouvelle-Zélande et aux États-Unis.
«  ?Cette levée de fonds va nous permettre de monter en puissance et d’accompagner le lancement de la version autonome du Jellyfishbot en juillet 2021. Cette nouvelle version du robot peut naviguer et travailler en toute autonomie sous le contrôle d’un opérateur, qui peut de ce fait, en superviser plusieurs simultanément. Elle permet d’adresser de nouveaux marchés, notamment dans le secteur industriel où la productivité et la sécurité des personnes sont primordiales. Les fonds vont également nous permettre de poursuivre les développements du Jellyfishbot pour en faire un
véritable couteau suisse dédié à l’entretien, la surveillance, la dépollution et la préservation des plans d’eau. L’idée est de proposer une solution polyvalente et modulaire capable non seulement de collecter les déchets et les pollutions à la surface de l’eau de façon autonome et sécurisée, mais aussi de surveiller l’état du plan d’eau et des infrastructures en collectant des
données en continu (ex.? : qualité de l’eau, bathymétrie, etc.). Enfin, la levée de fonds va nous donner des moyens pour amplifier notre présence sur le marché français et accélérer notre développement commercial à l’international, notamment en Europe, en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient.
 ? » explique Nicolas Carlési, le fondateur et dirigeant de IADYS.
Le succès de cette levée de fonds revient en grande partie aux investisseurs qui ont accordé leur confiance à IADYSet ont décidé d’investir dans la
société ? :
• le fonds régional Région Sud Investissement - conseillé par Turenne Groupe,
• le fonds Aviva Impact Investing France - géré par
INCO Ventures,
• le fonds France Active Investissement,
• le fonds Sud Mer Invest dédié à la croissance bleue - conseillé par Go Capital,
• et les business angels d’Angels’ Bay Invest.
La société a également sollicité un prêt auprès de BPI France, et s’est fait accompagner par le cabinet IODA Consulting pour la mise en place de la levée de fonds.

IADYS, l’intelligence artificielle et la robotique au service de l’environnement

Jeune Entreprise Innovante, IADYS conçoit, développe et commercialise des innovations à la croisée de l’intelligence artificielle et de la robotique. Fondée
initialement à Aubagne, IADYS est désormais installée à Roquefort-la Bédoule dans les Bouches-du Rhône (13). L’entreprise compte neuf salariés.
Le projet Sea-neT, qui incarne la première gamme de produits de IADYS, se destine au marché de la dépollution aquatique avec un ensemble de solutions matérielles et logicielles ? : véhicules marins, systèmes d’intelligence embarquée… C’est dans ce cadre qu’est né le Jellyfishbot, un petit robot capable de collecter les déchets et les hydrocarbures à la surface de l’eau.
Avant son lancement, le nettoyage des plans d’eau s’effectuait le plus souvent manuellement, au moyen de barques motorisées et d’épuisettes, ou avec des solutions mécanisées fixes, sous la forme d’écrémeurs pour les hydrocarbures ou encore de Seabin, qui aspirent les déchets flottants.

Petit robot très maniable, le Jellyfishbot est capable de collecter les déchets et les hydrocarbures à la surface de l’eau.

Véritable couteau suisse des plans d’eau, il s’équipe grâce à un système de glissières, d’un cadre et de filets aux mailles plus ou moins petites (3 tailles différentes), pour collecter au mieux les différents types de pollution. Il existe aujourd’hui des filets réutilisables ou jetables, en fonction des
capacités de revalorisation* des déchets qui accompagnent la collecte. Pour la collecte d’hydrocarbures, le Jellyfishbot est associé à des filets jetables remplis d’absorbants d’hydrocarbures qui absorbent, une fois dans l’eau, les nappes, huiles et résidus gras. Ce robot est une solution efficace et flexible pour la dépollution de zones aquatiques plus ou moins étendues et/ou difficiles d’accès, en particulier pour les zones abritées ? : installations industrielles, ports, marinas, lacs, canaux, mais aussi les golfs, bases de loisirs et les résidences hôtelières.

En janvier 2021, IADYSfranchit une nouvelle étape avec une version autonome du robot, qui a été éprouvée pendant plusieurs mois dans le Port de Cassis. Cette version autonome ouvre la voie à des applications nécessitant la coopération de plusieurs robots pour traiter des zones encore plus étendues ou un entretien continu des espaces.
Les clients peuvent également ajouter des options comme la connectivité 5G, un gyrophare pour alerter les personnes de son passage ou des accessoires comme différents types de filets dont un qui est à 100 ?% upcyclé* ou un chariot de transport et de mise à l’eau pour améliorer les conditions de travail des personnels.


Valérie Noriega