Cinq nouvelles magistrates arrivent au Tribunal administratif de Nice


Droit


2 juillet 2021

Les magistrates, Naïs Soler, Camille Chevalier, Gladys Duroux, Chloé Charpy et Anne-Claire Chaumont ont pris leurs nouvelles fonctions mercredi 1er juillet après avoir été accueillies par la présidente du TA, Pascale Rousselle. Elles remplacent cinq partants et avaient hâte de débuter après une formation de six mois à distance imposée par la crise sanitaire.

Il existe plusieurs voies pour accéder au corps des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel : le recrutement par la voie de l’École nationale d’administration, la nomination au tour extérieur, le détachement au tribunal administratif ou le recrutement direct par voie de concours externe et interne. «  Je suis très heureuse, un peu impatiente après six mois passés derrière mon ordinateur  », a confié Naïs Soler, âgée de 30 ans, diplômée de Sciences Po Aix et qui a travaillé à la Caisse d’allocations familiales avant de passer le concours externe. Camille Chevalier, 31 ans, qui a été avocate pendant deux ans avant de travailler pour la Direction des affaires juridiques du ministère de l’Économie, a passé le concours interne. Tout comme Chloé Charpy, 40 ans, titulaire d’un Doctorat de droit public et riche de six années d’expérience en tant que professeur des écoles à Marseille.

Un contentieux qui explose

Gladys Duroux, 37 ans, titulaire d’un double Master 2, droit public et droit européen, a travaillé au ministère de l’Intérieur, à la préfecture de police de Paris et aux services du Premier ministre. Elle a été nommée au tour extérieur. « Ce qui m’intéressait c’était d’appliquer le droit », explique-t-elle. Anne-Claire Chaumont, également nommée au tour extérieur, connaît déjà le TA de Nice. Elle y a été assistante de justice, de 2008 à 2010, après des études de droit dans la capitale azuréenne. Elle a ensuite intégré le ministère des Armées puis la Cour d’appel de Paris. « C’est un environnement qui m’est familier », souligne-t-elle. Il y a environ 1 200 magistrats au sein des tribunaux et des cours administratives d’appel. Le contentieux administratif est en très forte croissance. En 10 ans, le nombre d’affaires a augmenté de 96% devant les tribunaux administratifs et de 164% devant les cours administratives d’appel, selon des chiffres du Conseil d’État. En 2020, les tribunaux administratifs ont géré près de 31.000 procédures d’urgence (référés et sursis).

A Nice, il y a eu 98 référés mesures utiles en 2019, 281 en 2020 et le TA fait une projection à 628 pour 2021.


Sébastien Guiné